La facture s’élève à 94 euros dont près de 30 euros de dépenses hors forfait. Les grands yeux bleus de Nicole Bremond, qui dépassent à peine d’un masque rouge, s’écarquillent en découvrant cette somme. Cette dame de 83 ans surveille ses comptes à l’euro près. Elle ne comprend pas pourquoi elle verse autant à son opérateur téléphonique. Daniela Costafigueiredo, stagiaire de l’école nîmoise de la deuxième chance, a compris où s’évapore l’argent. Bottes fourrées blanches à plateforme, petits peignes roses glissés dans des cheveux ébène, cette jeune fille au look délicat, pointe son doigt sur le smartphone de l’ancienne institutrice. Veedz, Top buzz, des applications payantes de téléchargement de vidéos à la demande y sont installées. 3 euros par-ci, 2,90 euros par là… En auscultant l’appareil, dans le cadre d’un atelier intergénérationnel, Daniela a découvert que des vidéos étaient consommées tôt le matin et tard le soir. Colère et déception se relaient dans le regard de Nicole : « Je ne regarde jamais de vidéos. Quelqu’un a piraté mon appli et moi gentiment, je payais ! » Yoan Perez, formateur informatique et multimédia, complète le diagnostic : « Ils vous ont fait souscrire un abonnement avec 70 gigas. Même moi je n’en utilise pas autant. » Ledit abonnement comprend d’ailleurs Canal +. Nouveau coup de massue : « Mais Canal, je ne l’ai pas. » Yoan Perez prescrit aussitôt une consultation d’urgence chez l’opérateur, en y allant accompagnée.
Échange de conseils
« …