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Publié il y a 4 h - Mise à jour le 04.11.2025 - © Sabrina Ranvier - 5 min  - vu 141 fois

FAIT DU JOUR Formation : et si on s’offrait une deuxième chance ?

Laurine Clément, conseillère en insertion professionnelle à l’école Être, fait des entretiens individuels, en extérieur, avec les huit stagiaires de la promo 8. Cette école de la transition écologique a inauguré officiellement ses locaux à la gare de Vauvert en juin dernier.

- © Sabrina Ranvier

L’une a une tenue rose poudrée et blanche, inspirée des mangas japonais. L’autre porte un sage carré blanc et une large veste qui mange sa silhouette filiforme. 65 ans séparent Daniela Costafigueiredo et Nicole Bremond. La première, qui a quitté l’école en troisième, apprend à la seconde à ne pas se faire piéger par les nouvelles technologies. Elles se retrouvent le vendredi matin à l’école régionale de la deuxième chance de Nîmes. Une autre école de ce type est implantée à Alès. Johann, 16 ans, harcelé, avait fui le collège pour s’instruire à domicile. Aujourd’hui, il se reconnecte aux autres en ressuscitant de vieux vélos. Il passe quatre mois à l’école de la transition écologique Être à Vauvert. Marseillaise, uniforme… Maïssa a « trop aimé » l’Epide, internat d’inspiration militaire à La Grand'Combe. E2C, Epide, Être, dans ces trois drôles d’écoles, on peut effectuer sa rentrée n’importe quand. On y croise des décrocheurs, mais aussi des diplômés déboussolés comme Chloé qui a calé en licence de japonais.

Un cocon écolo dans la gare de Vauvert

L’école de la transition écologique Être a une recette pour relancer les décrocheurs. Pas de cahiers, mais des bicyclettes. On les répare, on les utilise pour aller travailler dans un écolieu, puis on en garde un.

Des espaces verts droit devant et sur le côté. Un rayon de soleil qui caresse la façade. À la gare de Vauvert, on entend davantage le bruit des oiseaux que celui des trains. Installés juste devant, huit jeunes adultes s’affairent sur des vélos, vendredi 17 octobre. Un VTT d’enfant et un d’adulte patientent sur le côté. Leur propriétaire doit les récupérer à 17h. À l’occasion des Journées nationales de la réparation, les stagiaires de l’école de la transition écologique Être réparent gratuitement les bicyclettes*.

689 euros net, c’est ce que touchent chaque mois les stagiaires de l’école Être. C’est plus élevé que pour l’école de la deuxième chance car s’y ajoute le revenu jeune écologique. • © Sabrina Ranvier

Seconde vie et réemploi

Garde-boue rouillé tourné vers le ciel, un vélo subit une opération chirurgicale de la dernière chance. Une jeune femme et deux garçons démontent sa chaîne, ses freins. Le malade est incurable. Ses pièces détachées serviront à d’autres « patients ». « Ce vélo est certainement plus vieux que nous tous réunis &r …

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