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Publié il y a 1 an - Mise à jour le 31.01.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 424 fois

NÎMES VSB a les énergies nouvelles et l'avenir devant elle

Un parc photovoltaïque de VSB implanté à Gaujac (Photo VSB).

Chez VSB, la volonté est de créer un écosystème pérenne pour l’ensemble des acteurs de la transition énergétique, de faire des territoires les acteurs de leur modèle énergétique en leur permettant de s’appuyer sur une expertise technique et innovante, ainsi que d’afficher la volonté d’anticiper les évolutions technologiques, numériques et sociétales.

En 2022 en France, 60 % de la consommation d’énergie était issue de fossiles. D’ici 2035, 26 des 56 réacteurs nucléaires français arrivent au terme de 50 années d'exploitation, rendant plus que jamais nécessaire le développement des énergies renouvelables.

Un parc photovoltaïque de VSB implanté à Gaujac (Photo VSB).

VSB est une belle petite société dont le siège social est basé à Nîmes. Petite, pas tant que ça car elle emploie 140 personnes (en hausse de 10 %), dont une cinquantaine dans la cité des Antonin. Maël Lagarde a pris la direction générale de la société en août dernier et fait un bilan de l’année 2022 en initiant quelques perspectives pour 2023 dont l’actualité dans le secteur est plus que brûlante…

Maël Lagarde (Photo VSB).

Spécialisée dans l’éolien et le photovoltaïque, VSB est présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur, c’est-à-dire la totalité du processus qui part de l’idée à la gestion en passant par la réalisation des dossiers et le choix des sites.

"Nous mettons environ huit ans pour faire sortir de terre un parc éolien. Sur tous les projets que l’on a, seuls 15 % arrivent à leur terme mais nous sentons de plus en plus que les élus s’approprient l’énergie et ses enjeux. La sensibilisation se fait plus facilement. Actuellement nous exploitons ou faisons de la maintenance pour 1319 GWh, c’est l’équivalent de 376 782 tonnes de CO2 ou pour être plus clair, 2 800 000 trajets Paris-Marseille en voiture !", affirme Maël Lagarde.

Avec 16 millions d’euros de chiffre d’affaires, en augmentation de 22 %, les maîtres-mots sont le développement, le financement, la construction, l’exploitation, la maintenance, le repowering et la valorisation.

À Bagnols-sur-Cèze (Photo VSB).

Pour Marie Gervais, directrice de la communication : "Le gros enjeu actuel est celui du recrutement. Les énergies renouvelables sont porteuses de sens, mais nous voulons attirer les talents pour un avenir énergétique durable, responsable et accessible à tous."

Les perspectives pour 2023 sont bonnes et se détaillent sur trois grands axes. Augmenter et optimiser le portefeuille de projets en développant l’éolien et le photovoltaïque terrestre. La société compte aussi développer son expertise sur l’ensemble de la chaîne de valeurs. Enfin, construire l’entreprise de demain reste une priorité car les employés attendent cela de leur boite.

(Photo VSB).

Maël Lagarde est confiant : "On se projette au moins sur cinq ans et pour 2027 nous espérons multiplier notre chiffre d’affaires par cinq. Nous voulons quelque chose d’exponentiel. Nos objectifs sont fixés sur les lois européennes mais la France a beaucoup de retard, même en Europe… C’est donc une belle opportunité pour aider les territoires à produire leur énergie renouvelable !"

Marie Gervais espère : "Pour la première fois, la loi concernant l’accélération des énergies renouvelables sera étudiée le 31 janvier prochain… » Et Maël de reprendre : « Nous apportons une partie des réponses aux questions posées et il y a encore de belles marges pour avancer plus loin. Il faut accélérer !" Si VSB est bien une société nîmoise, elle n’est pas prophète en son pays. "Oui, ici l’éolien n’est pas accepté mais nous faisons un peu de parc photovoltaïque. Pour cela, nous devons étudier les contraintes en les calquant sur une carte car beaucoup de choses sont interdites et des secteurs sont protégés. Une fois qu’on trouve un espace, on fonce !" On fonce mais on est souvent ralenti par les recours, l’inertie administrative ou la frilosité des élus. Pourtant l’Occitanie est une région plutôt propice à ces nouveaux modèles de consommation et de production.

Ici au Mas des Agriculteurs de Nîmes (Photo VSB).

Une nécessaire transition et un contexte énergétique complexe avec des prix volatils et une tendance forte de la part des industriels de vouloir sécuriser leurs approvisionnements en électricité, tels sont les enjeux à franchir. Se battre contre des moulins à vent ? Certains l’ont fait, cruelle désillusion. D’autres se battent pour planter des éoliennes mais subissent souvent les mêmes peines… "C’est un challenge, un défi à relever !

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Anthony Maurin

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