La compagnie Ryanair restera-t-elle bien à l'aéroport de Nîmes en 2026 ? La réponse est oui. Et c'est forcément un soulagement pour le délégataire Edeis, à la direction de l'équipement nîmois. Et pour Nîmes métropole.
Le président Franck Proust, candidat pour les municipales à Nîmes, attendait cette confirmation depuis plusieurs jours. Bonne nouvelle pour lui, Ryanair vient de publier les lignes commerciales qui opéreront à partir de l'aéroport nîmois durant la saison printemps-été 2026. On retrouve cinq lignes déjà en réservation : Londres, Dublin, Bruxelles et les deux destinations marocaines, Fès et Marrakech. Manque à l'appel à ce stade, Porto. "La ligne n'est pas confirmée dans le plan de vol transmis par la compagnie pour la prochaine saison, mais elle doit revenir vers nous au début de l'année pour nous indiquer ses intentions. On reste optimiste, car Nîmes-Porto avait un taux de remplissage exceptionnel", explique une source à l'aéroport.
Comme avec les autorités françaises, Ryanair mène un bras de fer avec le gouvernement portugais. En raison de la hausse des coûts, notamment de redevances aéroportuaires et suite aux décisions publiques portugaises d’aides financières de l'État à TAP, la compagnie aérienne nationale du Portugal. "Cet arrêt de la ligne vers Porto est indépendant de notre volonté. Mais en cas d'arrêt par Ryanair, c'est justement TAP qui pourrait reprendre la ligne à Nîmes dans la foulée", avance un acteur de Nîmes métropole.
Par ailleurs, avec déjà 230 000 voyageurs pour l'année 2025, l’aéroport Nîmes Grande Provence Méditerranée est dans la même dynamique que l'an dernier à la même époque. "Nous sommes légèrement en dessous de l'objectif initial, mais le contexte géopolitique ne nous aide pas. Les deux prochaines années devraient permettre le développement de nouvelles destinations pour renforcer encore l'attractivité de l'aéroport", pense savoir une autre source au Colisée.
Pour s'en convaincre, un des acteurs forts chez Edeis annonce que le Département de l’Isère vient de choisir le délégataire nîmois pour gérer et développer désormais l’aéroport Grenoble Alpes Isère, en remplaçant Vinci Airports. Un contrat qui débute le 1ᵉʳ juillet 2026 et s’étend sur 12 ans, jusqu’au 30 juin 2038. Cet aéroport propose des vols réguliers vers plusieurs villes internationales. Et fait appel pour cela à plusieurs compagnies aériennes dont Ryanair, mais aussi easyJet, Wizz Air ou encore British Airways. Des compagnies qui pourraient, au moment des négociations, être convaincues par Edeis d'opérer aussi dorénavant à partir de Nîmes…