FAIT DU JOUR Les dernières images de la Feria de Nîmes

La Cabestria avenue Jean-Jaurès.
- Photo : Norman Jardin.Ce dimanche la feria de Nîmes s’est poursuivie avec des animations dans les rues et une part de tradition avec la messe provençale. C'est dans la bodegas que la fête s'est poursuivie avec la dernière grosse soirée.
C’est d’abord avec une teneur solennelle que ce dimanche a commencé. Pendant que les fêtards faisaient la grâce matinée, la cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor accueillait la traditionnelle messe provençale. Parmi les 600 fidèles présents se trouvaient des élus, mais aussi les consuls de Nîmes et les Farandoleurs cheminots nîmois en costumes traditionnels pour écouter les prières en provençal.
Comme il est de coutume, tout le monde s’est retrouvé à midi pour un apéritif devant le musée du vieux Nîmes. Mais il n’y a pas de feria sans taureaux dans les rues et les premiers à montrer le bout de leurs cornes étaient ceux de la manade Doma Vaquera France sur l’avenue Jean-Jaurès à l'occason du Cabestria.
Sur un rythme lent et calme, le défilé traditionnel espagnol mettait en scène d’imposants taureaux encadrés par d’élégants cavaliers (et une cavalière) menés par une longe (cabestros). Au même endroit, les choses s’animaient quand arrivait l’abrivado, qui connait toujours autant de succès sur les Champs-Élysées nîmois. Les taureaux de la manade Conti ont donné du fil à retordre aux courageux attrapaïres.
Enfin, la musique, présente partout, s’est notamment fait entendre à la Grande Bourse où les 45 musiciens suisses de la Ronflante bulle s’en sont donnés à cœur joie. La soirée va bientôt débuter et c'est désormais dans les bodegas que la fête va se poursuivre.
La fièvre du dimanche soir
Qui dit feria dit tour des bodégas, pour profiter encore de la chaleur et de musiques, comme si l'été était déjà dans tous les coeurs. Le soleil n'était pas encore couché, que des milliers de fêtards étaient debouts, pour prolonger le plaisir, pour danser, chanter, jusqu'à en perdre la voix. Que ce soit près des Arènes, à côté de la Maison Carré, ou encore sur le Victor Hugo, la ferveur était au beau fixe.
La force de la feria Nîmoise ? La mixité dans la foule. Les jeunes sont venus en nombre pour la fête, avant de se remettre la tête dans les révisions, et ont crié à s'en casser la voix "c'était Loli, c'était Lolo, c'était Lola" ou d'autres refrains classiques de la feria. Demain, les derniers foulards rouge ou bleu seront brandis. Le coup de sifflet final aura lieu demain, lundi 9 juin, à 18h, avec une corrida. Les éditions de la feria passent et produisent souvent le même effet : les traditions taurines perdurent et rassemblent le plus grand nombre de gardois et de touristes.