L’aérodorme de Courbessac est une petite pépite du territoire. D’une centaine d’hectares, à la sortie est de la ville, « Nîmes-Courbessac a quasiment vu naître l’aviation puisqu’il a été créé en 1909 alors que le premier vol motorisé date de 1897 par Clément Ader », rappelle la municipalité nîmoise. Seulement, « après 115 ans d’existence, l’aérodrome a besoin d’être rénové et modernisé », ajoute la municipalité qui, en avril 2023, a fait le choix d’en confier la gestion à la SPL Agate. Lors du dernier conseil municipal, les élus ont eu un compte-rendu de l’activité du délégataire.
Le mode de gestion s’opère au travers d’une DSP (Délégation de service public) d’une durée de 15 ans : « Agate a succèdé à l’ADANC, marquant ainsi une véritable transition vers une gestion professionnelle formalisée, entre autres, par l’embauche de l’ancien gestionnaire de l’aérodrome de Gap, Thibaut de Rosnay. » Le rapport d’activité 2024 marque la première année complète d’exploitation par la SPL. Les premières actions du délégataire ont consisté à faire un diagnostic complet des infrastructures, permettant une remise aux normes du site.
La station de carburant a été modernisée, « désormais accessible 7j/7 par carte bancaire avec baisse des tarifs ». Les hangars ont été rénovés, des aménagements ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité. À noter également que du matériel agricole a été acheté : une tondeuse à 6 150 € ainsi qu’une faucheuse à 28 680 €. En parallèle, des actions pour développer l’attractivité ont été menés, comme « les Apérodromes » mises en place pour faire connaître davantage le site nîmois. Une salle commune a été créée pour les rencontres et les évènements. De nouvelles structures se sont implantées : « une école pour former au pilotage de drone, une association ULM pour les jeunes ».
Un bénéfice de 35 324 €
In fine, en 2024, 236 892 € ont été dépensés, dont 100 658 € en frais de personnel, 55 972 € de « services extérieurs », ou 39 049 € d’achats d’études et de prestations de services. Les taxes et impôts ont représenté 1 711 €. Les recettes, elles, ont dépassé les dépenses, soit 272 216 €, pour un bénéfice de 35 324 €. Dans les recettes, une subvention municipale de 80 000 € a été encaissé, 61 874 € de loyers de hangars, 23 992 € supplémentaires pour les emplacements aéronefs, 75 140 € d’indemnités EDF. Cette dernière recette est issue de la mise en place d’une centrale photovoltaïque.
« L’année 2024 a été une étape décisive dans la professionnalisation de la gestion de l’aérodrome », poursuit la municipalité. Et de mettre en avant : « le projet photovoltaïque avec EDF Renouvelables, un levier essentiel pour la viabilité financière. L’indemnité d’immobilisation versée par EDF (75 000 € pour la zone 1 Est) a permis de dégager un résultat positif sur l’exercice 2024 ». Toutefois, « le calendrier du projet reste incertain. L’absence de dépôt et de validation du permis de construire impose une prudence quant aux projections financières… ». La SPL Agate a donc encore du pain sur la planche.