NÎMES Commémorer pour ne pas oublier
Cérémonie en hommage aux morts pour la France de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie au monument aux Morts des deux Guerres
Cette journée nationale a été instituée en 2003 en reconnaissance des sacrifices consentis pour la France par les militaires et les supplétifs lors de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie entre 1952 et 1962. Cet hommage a ensuite été étendu aux rapatriés d’Afrique du Nord, aux personnes disparues et aux victimes civiles par la Loi du 23 février 2005.
Vous pouvez retrouver l’histoire complète du sujet sur le site Mémoire des hommes, avec par exemple la base de données des « Morts pour la France » en Afrique du Nord, durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie.
En effet, de 1952 à 1962, en Algérie, au Maroc et en Tunisie, près de deux millions d’hommes servirent sous nos drapeaux. Plus de 25 000 d’entre eux tombèrent pour la France. 70 000 furent blessés. Hier, ils combattaient avec dévouement pour nos couleurs. Aujourd’hui, ils appartiennent à la mémoire de la Nation.
Et en ce jour, devant les monuments aux morts des villes et villages de notre pays, les représentants de l’État déposeront une gerbe, au nom du Président de la République, pour honorer leur souvenir.
Depuis 2003, la France consacre la journée du 5 décembre à ceux qui sont morts pour la France dans ces guerres de décolonisation et à ceux qui en sont revenus, à ceux qui y ont souffert et à ceux qui en souffrent encore : les militaires de métier et les appelés du contingent ; les Harkis et leurs familles ; les disparus, ces hommes et ces femmes, civils et militaires, dont la trace a été perdue ; les personnes qui ont dû abandonner un pays où ils étaient nés, qu’ils aimaient, et dont les associations représentatives seront reçues par le Président de la République dans les premiers jours de l’année prochaine.
Cette histoire complexe, cette mémoire composite, c’est la nôtre. Parce qu’elle est décisive pour la compréhension de notre passé et de notre présent, comme pour notre cohésion nationale, elle doit être connue et reconnue dans toutes ses composantes.
Pour Patricia Mirallès, secrétaire d'État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la mémoire, « Il y a désormais 20 ans que, chaque 5 décembre, la République rend hommage à tous ceux qui sont morts pour la France pendant la Guerre Algérie, et les combats du Maroc et de la Tunisie, y compris à ceux qui sont tombés après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, car l'élan meurtrier de la guerre ne s'est pas arrêté ce jour-là. Elle rend hommage aux plus de vingt-trois mille morts pour la France. Elle rend aussi hommage à tous ceux aussi qui y ont combattu, au presque un million et demi d'hommes envoyés se battre en son nom entre 1954 et 1962. »
A partir de 1954, une nouvelle génération connaissait une nouvelle guerre qui, si elle n'en portait pas encore le nom, a durablement imprimé sa marque sur une époque et fracturé nos sociétés des deux côtés de la Méditerranée.
Hommage tardif voulu par un président de la République qui connaissait le prix de cette guerre. Le monument du quai Branly qu'il inaugura il y a 21 ans est devenu le mémorial de toutes les mémoires nationales qui s'y rapportent.
« Aujourd'hui encore, plus de 61 ans après la fin du conflit, l'héritage de la guerre d'Algérie est marqué des souffrances qu'elle a créées comme des passions qu'il suscite. Il reste des blessures encore lancinantes sous des cicatrices difficilement refermées. L'année du 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie a permis des avancées dans l'apaisement des mémoires blessées et partagées. Comme l'a rappelé le Président de la République, c'est un chemin que nous devons continuer de parcourir, et pour cela il nous faut regarder l'histoire en face et servir la vérité, sans rien effacer, ni rien oublier. C'est à cette condition que nous pourrons léguer à nos enfants une mémoire qui ne soit pas la réplique des souffrances d'hier et d'aujourd'hui » assure la secrétaire d'État.
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