Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 10.11.2023 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 350 fois

NÎMES Hubert Mardi se dévoile et pose ses « marqueurs »

Estampes, dessins ou peintures, Hubert Mardi a de quoi vous raconter de belles choses épurées avec cette nouvelle exposition.

Il est né en mars 1988 à Strasbourg mais a grandi et fait ses études d’art à Nîmes. Hubert Mardi, Hubert Bauchu à l’état civil, expose « Marqueurs », son travail qui sera à voir à l’Appart à Part, au 53bis de la rue Notre Dame.

« Mes œuvres impliquent des confrontations conceptuelles et matérielles, dans l’optique de mettre en avant l’aspect contradictoire de l’homme. » Ce qu’il aime avant tout ? C’est intégrer sa personnalité dans le processus de création. Ce qu’il a regardé, appris, éprouvé et vécu, ce qui l’a aidé à trouver ce qui est nécessaire pour peindre : l’authenticité. « Une pratique associant le geste et la composition, au même titre que nos actes face à notre l’intellect, a orienté mes choix plastiques. Mon apprentissage aux beaux-arts a été l’occasion idéale pour penser la place de mes créations dans l’histoire de l’art. La syntaxe picturale empruntée aux cubistes m’a marqué profondément. »

Particulièrement, la volonté de Braques de ne pas sombrer dans une abstraction totale qui ajoutait des « certitudes » à ses compositions, comme pour marquer le réel. Son admiration pour la suprématie graphique des blocs de Malevitch fut rompue par la découverte de la libération du geste opérée par Pollock et l’expressionnisme abstrait.

La meilleure manière d’éprouver les oeuvres des grands mouvements artistiques du XXe siècle, est non seulement d’assimiler leurs règles esthétiques, mais surtout d’incorporer l’héritage pictural laissé par ces grands artistes.

« La construction de mes œuvres se fait par étapes : d’abord l’élaboration du dessin vif, aléatoire, vigoureux, dans lequel viennent s’ajouter des marqueurs oniriques empruntés aux sujets académiques - nu, anse de vase, mains, natures mortes. Des formes géométriques architecturales viennent ensuite structurer l’ensemble et finaliser mon esquisse. L’exécution de mes peintures suit une méthodologie plus consensuelle. Je définis l’espace architectural en utilisant des bandes de masquages, pour ensuite appliquer une pâte épaisse composée de plâtre et d’acrylique. Ce procédé permet la gravure du dessin à la main, par un outil contendant. »

La possibilité de graver dans la masse son sujet, à l’intérieur de ces formes géométriques, marque, selon ses propres dires, un point final à la tangibilité de ses œuvres. Le titre vient ajouter à l’aspect brut et minimal de ses oeuvres, une note lyrique parallèle. « S’il est concevable de retracer rétrospectivement la démarche derrière mes peintures, le système mis en place dans mes tirages papier est plus évasif. J’ai voulu me débarrasser du geste anthropologique pour le déléguer à un dispositif mécanique de traçage volontairement défectueux, et ainsi tester la qualité de l’artiste. Le statut particulier de ce système altéré, questionne aussi notre rapport à l’authenticité. »

Le vernissage aura lieu le 16 novembre, le décrochage aura lieu le 16 décembre. Et entre-temps sur rendez-vous au 06.09.94.58.31.

Anthony Maurin

Nîmes

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