Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 14.05.2023 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 697 fois

NÎMES La Ville classe le réseau de chaleur

L'hôtel de ville de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

L'énergie est un enjeu d'aujourd'hui et de demain. Le réseau de chaleur urbain peut représenter un bel enjeu énergétique.

En ces temps de troubles énergétiques la ville de Nîmes dispose d’un réseau de chaleur urbain desservant 68 ensembles immobiliers composés à 59 % par des logements et 41 % par des bâtiments à usages tertiaires (équipements sportifs, scolaires...) dans le secteur ouest de la ville, pour un linéaire de 15 km de réseau.

Ce réseau de chaleur est géré, depuis 2013 et pour une durée de 25 ans, dans le cadre d’une délégation de service public par la société Nîmergie, filiale de Dalkia. Fonctionnant auparavant essentiellement au gaz, depuis 2014, une convention passée avec le SITOM Sud Gard, permet de diversifier le mix énergétique de production de la chaleur du réseau, en intégrant une part importante de chaleur issue de l’incinérateur de déchet dans la production du chauffage urbain.

L'hôtel de ville de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

La mixité énergétique est ainsi composée à 56 % par une énergie renouvelable (EnR), le complément étant assuré à 30% par une cogénération gaz et à 14 % par une chaufferie gaz. Le réseau de chaleur de la ville de Nîmes joue ainsi un rôle important dans la politique énergétique de la collectivité pour assurer la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire.

Le prix de vente de la chaleur aux abonnés est très attractif par rapport à des offres 100 % gaz ou électrique. Par ailleurs, la part d’énergie issue du SITOM garantit une stabilité des prix plus grande que les offres basées sur 100 % d’énergie fossile dont le prix est volatile. La ville de Nîmes envisage d’étendre ce réseau de chaleur au sud de la ville, dans des quartiers où le développement urbain en termes de logement, de bureaux ou d’équipements publics permet une densité rendant le recours au réseau de chaleur pertinent. Pour permettre ce développement tout en conservant l’objectif de la réduction des émissions de GES, la Ville travaille avec le SITOM Sud Gard pour augmenter la part de chaleur en provenance de l’incinérateur.

Études en cours pour l'extension du réseau en 2024

Cette démarche s’inscrit dans le cadre du schéma directeur du réseau de chaleur. Dans l’attente des résultats de ces études, la ville de Nîmes a souhaité classer le réseau actuel afin de renforcer la visibilité du réseau de chaleur, et favoriser sa prise en compte par les acteurs de la construction immobilière. Les critères de raccordement obligatoire doivent cependant être définis afin de ne pas mettre en péril le fonctionnement du réseau actuel.

Il est en effet primordial que la part d’EnR dans le mix énergétique de la production de chaleur ne passe pas sous la barre des 50 %, ce qui entrainerait une perte de subvention et d’une TVA réduite à 5,5 %, et donc une hausse du prix pour les abonnés.

Le réseau de chaleur de Nîmes sera donc classé à compter du 1er juillet 2023 et les conditions de ce classement seront revues dès la finalisation des études d’extension afin d’étendre les obligations de raccordement. 

Anthony Maurin

Nîmes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio