Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 03.02.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 457 fois

NÎMES L’Académie en séance solennelle

L'Académie de Nîmes en séance solennelle ici en 2023 (Photo Archives  Anthony Maurin)

L'Académie de Nîmes en séance solennelle ici en 2023 (Photo Archives Anthony Maurin)

La séance solennelle du dimanche 11 février des membres de l’Académie aura lieu à l’auditorium du Musée de la Romanité.

À peine lisible... Ne quid Nimis, locution favorite de l'Académie de Nîmes qui signifie : "rien en excès" (Photo Archives Anthony Maurin).

Alain Penchinat, ancien élève de l’ESCP et chef d’entreprise, est le nouveau président pour l’année 2024 au côté d’Anne Hénault, professeure de l’université Paris-Sorbonne qui en est maintenant la présidente sortante. Après une première allocution, traditionnelle, du préfet en place (Jérôme Bonet pour l’occasion), un compte-rendu des travaux 2023 sera donné par la présidente sortante avant le discours du nouveau président.

L'Académie de Nîmes en séance solennelle ici en 2023 (Photo Archives  Anthony Maurin)
L'Académie de Nîmes en séance solennelle ici en 2023 (Photo Archives  Anthony Maurin)

L’Académie évoquera le prix bisannuel qui a été créé par le testament d’Hélène Issoire et qui porte le nom de sa sœur, poétesse du XXe siècle. Il est doté de 1 500 euros et est décerné à un ouvrage de langue française, recueil de poésie, roman, nouvelle, essai, étude ou toute autre œuvre littéraire, de préférence d’un jeune auteur ou d’un auteur débutant. Il est attribué par un jury présidé par Michel Desplan et composé de sept membres de l’Académie de Nîmes. Cette année, le jury a décidé de retenir le roman de Mathieu Taxi « À l’ombre des micocouliers » comme lauréat du prix Marthe Issoire de l’Académie de Nîmes pour l’année 2024. Mathieu Taxi est un jeune professeur de philosophie au lycée Saint-Vincent-de-Paul à Nîmes.

L'Hôtel particulier de l'Académie de Nîmes, une merveille (Photo Anthony Maurin).

Viendra ensuite le moment de la conférence de Jean-Michel Ott sur le thème suivant : « Robert de Joly (1887-1968), spéléologue hors-pair et homme atypique. » Jean-Michel Ott est professeur honoraire de mathématiques. Élu membre correspondant en 2011, il est particulièrement actif puisqu’il est responsable de la sauvegarde du fonds Filleron-Lorrin qui regroupe l'immense collection de près de 45 000 cartes postales gardant la mémoire de bâtiments religieux de notre Métropole qu’il faut inlassablement classer, nettoyer et numériser.

Rencontre avec un homme de passions aux ascendances fortunées et qui a eu une nouvelle approche dans sa discipline. Lors de cette conférence seront évoqués plusieurs thèmes. L’urne qui trône au centre de la splendide concrétion nommée « le buffet d’orgue » dans l’aven d’Orgnac contient-elle, ou non, le cœur de R. de Joly ?

L'Académie de Nîmes en séance solennelle ici en 2023 (Photo Archives  Anthony Maurin)
L'Académie de Nîmes en séance solennelle ici en 2023 (Photo Archives Anthony Maurin)

Passion de RDJ, tout ce qui touche à la mécanique ne lui est étranger que ce soit dans le domaine de l’automobile, de l’aéronautique ou des armes à feu. Mais son domaine de prédilection est avant tout la spéléologie dont il fut l’un des pionniers dans les décennies du milieu du XXe siècle, après Edouard-Alfred Martel. Ensuite le public découvrira que Robert de Joly est le terme d’une lignée à la fois aristocratique et de grande bourgeoisie, parisienne et cévenole. Sans souci matériel, il put se consacrer entièrement à la spéléologie à partir de ses 40 ans. R. de Joly révolutionna la discipline en faisant évoluer cette science naissante vers la pluridisciplinarité, en renouvelant le matériel, en structurant la discipline au plan national et en ouvrant au public le monde souterrain.

L'Académie de Nîmes en séance solennelle ici en 2023 (Photo Archives  Anthony Maurin)
L'Académie de Nîmes en séance solennelle ici en 2023 (Photo Archives Anthony Maurin)

Enfin, ses découvertes majeures seront abordées. S’il visita environ 2 200 grottes, cavernes, gouffres et avens, on lui doit surtout le franchissement complet des gorges du Verdon en 1928 ainsi que la découverte en 1935 de l’aven d’Orgnac dont l’exploration n’est toujours pas achevée à ce jour. Viendra le moment de la conclusion avec des éléments de réponse à la question initialement posée. Oui, Robert de Joly est effectivement un spéléologue hors-pair et un homme atypique ! Il méritait ce zoom de l’Académie de Nîmes pour sa séance solennelle 2024.

Anthony Maurin

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