Nous en parlions l’année dernière alors qu’il exposait à la bibliothèque Carré d’Art, sur le mur Études à l'entresol de l'édifice… Jean-Louis Pagès, un architecte aquarelliste, a passé 62 ans de sa vie à Nîmes (ainsi qu’à travers le monde) où il a dessiné, peint et créé.

En plus de l’exposition, il avait sorti un livre dans lequel sa plume et son pinceau se consacrent à l’ancienne ville romaine et dépeignent chacun de ses recoins à travers trente de ses textes et aquarelles.

Voilà un livre qui va plaire aux Nîmois comme aux curieux qui aiment les belles. Ce livre, édité chez a depuis vu le jour.

Si l’on en juge les propos tenus par Isabelle Montfumat, critique d’art, lors de l’exposition qui reprenait les dessins du livre, « Après les "Chemins de la Méditerranée" qui l'ont conduit à travailler l'aquarelle, Jean-Louis Pagès, architecte voyageur, nous transporte dans son univers imagé, associé à des textes personnels, parfois intimes, à travers 30 aquarelles originales. Au cœur des mythologies, arpentant les rues, les lieux historiques mais aussi les surprises ou les créations de l'architecte, les aquarelles, toutes de mêmes dimensions, nous offrent une unité de mesure du monde qui nous touche, au point de nous désigner comme témoins privilégiés. Seule l'émotion pure est capable de tels enchantements. »

L’artiste, lui, préfère avouer qu’il travaille sur les sujets qui l'intéressent. Il prend le plus souvent des photos en noir et blanc ; cela lui permet de lui rappeler des lieux et des paysages, des sites, sans pour cela lui restituer la réalité vue.

« Mais à l'inverse de ce qui est recommandé pour les aquarellistes, je dessine d'abord le sujet principal à mains levées, comme je le fais pour mes principales réalisations d'architecte, puis j'y inscris la couleur ! C'est un travail qui se fait, en quelques heures, dans son entièreté » expliquait alors l’artiste.

Un parcours quasi romanesque, riche en notes colorées et accompagné de texte et accompagné par une explication de l'auteur, de l'artiste, de l'architecte, de l'enfant qui se souvient, de l'adolescence qui déambule, de l'homme qui vit et revit. Des analyses, des précisions, des éclairages mais aussi du sentiment et de l'âme. Les écueils sont évités, les valeurs préservées et la ligne directrice bien trouvée.

L’avant-propos du livre est réalisé par une Francine Cabane qui connaît parfaitement Nîmes car elle y est académicienne, historienne et ancienne prof d’histoire-géo (nous vous conseillons par ailleurs ses livres parus chez Alcide). L’après-propos est quant à lui écrit par Salem Marchi.