Publié il y a 1 an - Mise à jour le 18.01.2023 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 1141 fois

NÎMES Vers une ville plus sûre

Les parties prenantes de la sécurité à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Premier bilan du Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) et signature d’une convention de coordination entre les services de l’État et de la Ville concernant la police nationale et la police municipale.

Le bilan de toutes les actions menées depuis un an dans le cadre du Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (signé en novembre 2021) a été évoqué. Ensuite, les élus ont procédé à la signature de la convention cadre qui détermine l'organisation du fonctionnement entre la police nationale et municipale pour une meilleure coordination.

Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard, revient sur cette réunion annuelle : "Nous renouvelons la convention entre police nationale et municipale, mais je tiens à saluer le travail commun des uns et des autres. Ensemble, on peut assurer une meilleur sécurité pour les habitants de Nîmes. Nous devons poursuivre le travail envers la jeunesse, se soucier de l'absentéisme et travailler avec les associations sur le terrain."

Les parties prenantes de la sécurité à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

La préfète du gard souhaite ainsi poursuivre son travail contre les violences aux personnes ou les violences intrafamiliales, poursuivre la lutte entreprise par le dispositif Angela mais aussi lutter contre la drogue du violeur. En tout, 29 actions déjà initiées, à développer et qui devraient porter leurs fruits. Le bilan du CLSPD porte sur plusieurs axes allant de la prévention de la délinquance chez les plus jeunes aux dispositifs renforcés sur le territoire en matière de gouvernance. 

"Nous constatons, malgré les difficultés que connaît la Ville en matière de sécurité et délinquance, que les dispositifs portent leurs fruits. Nous avons mis en place des moyens d'envergure et complets en matière de prévention et répression de la délinquance. Ce qui nous permet, avec l'ensemble des partenaires, d'agir pour renforcer la sécurité des Nîmois", explique Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes.

Sortie de réunion sécuritaire dans la salle du Conseil à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Cécile Gensac, procureure de la République de Nîmes, complète : "C'est ce que demande le ministère de la Justice. La police municipale travaille au quotidien, elle est professionnelle et est aussi nos bouches et nos oreilles en relevant des agissements pris, ensuite, en charge par la police nationale. Ce travail de coordination est primordial."

Philippe Maheu, directeur académique des services de l'éducation nationale, est lui aussi très clair : "Nous sommes ici ensemble avec une même volonté, celle de soutenir la jeunesse de cette ville pour réinstaller un climat de sérénité que nous attendons tous." Dans la foulée, c'est la conseillère départementale du Gard, Amal Couvreur, qui poursuit et parle du CLSPD : "Dans tout cela, il y a le mot prévention. C'est au coeur du travail de la collectivité que je représente. Nous devons aussi améliorer notre notion de secret profesionnel envers les travailleurs sociaux."

Quatre axes majeurs

Prévention de la délinquance chez les plus jeunes avec des actions de sensibilisation mais également une optimisation des outils institutionnels existants : prévention routière, absentéisme scolaire, dangers de la drogue, des réseaux sociaux, développement des chantiers éducatifs, désignation d'un référent de parcours pour le suivi des mineurs rappelés à l'ordre, développer le TGI des mineurs, évolution du pôle Proximité qui agit dans les quartiers prioritaires.

(Photo Anthony Maurin).

Protection des personnes vulnérables : mise en place du groupe de travail Violences faites aux femmes et aide aux victimes, ateliers à l'Office des seniors, financement d'intervenants sociaux dans les commissariats, consolidation de la Maison de justice et du droit, sensibilisation et formation des agents de la Ville aux violences conjugales, lutte contre le harcèlement de rue avec le dispositif Angela.

Renforcement du lien entre la police municipale et la population : volonté de faire de la participation citoyenne un acteur de la prévention de la délinquance, développement des marches exploratoires de sécurité, promotion du dispositif "tranquillité absence" de la police nationale.

Gouvernance rénovée et efficace : développer le champ de compétence des rappels à l'ordre, développer la vidéoprotection et augmenter le nombre de caméras, obtenir des fonds pour des appels à projets innovants en matière de prévention, développer les travaux d'intérêts généraux pour les majeurs, lutter contre les nouvelles drogues et addictions, créer un hyperviseur urbain, lutter contre les rodéos urbains, mettre en place le comité restreint sur le radicalisme.

Nouvelle convention pour Nîmes

"Les axes de la stratégie territoriale 2021-2024 s'inscrivent dans le continuum des engagements forts établis en début de convention : renforcer la prévention chez les plus jeunes, mettre la population au cœur des dispositifs de prévention, car qui mieux que les personnes concernées connaissent le phénomène. Il nous importe de nous appuyer sur les citoyens qui vivent ou sont témoins, parfois au quotidien, des actes de délinquance", explique Richard Schieven, adjoint délégué à la Sécurité publique.

(Photo Anthony Maurin).

Obligation prévue par la loi, la convention de coordination entre la police municipale et les forces de sécurité de l'État précise la nature et les lieux d'intervention des agents de police municipale. Elle est renouvelée tous les trois ans. Cette nouvelle convention triennale 2023-2025 vise à coordonner l'action de la police municipale et de la police nationale. Elle définit les missions de chacun, celles réalisées en commun, le partage d'informations, l'organisation de réunions périodiques et la coordination des moyens mis en œuvre. Elle s'inscrit dans une coopération renforcée visant également à des interventions en commun, notamment des opérations de sécurité routière.

Le document intègre également des dispositifs comme l'emploi des caméras piétons portées par les policiers dont les enregistrements peuvent constituer des éléments de preuve dans le cadre d'enquêtes judiciaires (sur réquisition expresse de l'OPJ territorialement compétent) mais également les alarmes attentats dans les 83 écoles de la ville de Nimes pour lesquelles les modalités d'intervention sont définies et partagées.

Anthony Maurin

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