800 spectateurs ont passé les portes de Paloma ce mercredi soir. Un chiffre très honorable pour une artiste récemment propulsée sur le devant de la scène médiatique. Ses performances scéniques ne sont pas étrangères à ce succès renforcé par un accueil enthousiaste réservé à son premier album, La symphonie des éclairs, sorti au mois de mars 2023.

Depuis Zaho de Sagazan peaufine son univers, l’amour y prend une place considérable. Mais avec la jeune femme aux cheveux décolorés et à la voix rauque et chaude, il faut savoir lire entre les lignes. L’amour n’est pas qu’un mot, qu'un sentiment, n’a pas qu’un seul destinataire… 

À chaque fois les mots sont forts, les sentiments tristes bien qu’elle lutte, et de jolie manière, contre la tristesse dans le titre justement intitulé tristesse. « Tristesse, dégage de là. » Oui et laisse-nous profiter de ce moment avec la petite prodige vêtue ce soir-là d'un short-cycliste noir et d'une veste rayée. Elle vit ses chansons avec ses mains, son regard, son corps qu'elle articule tel un pantin, occupant la scène dans toute sa largeur. Puis elle se calme, offre des balades, il faut la suivre, le train est parti et jamais cette voix si singulière ne déraille.  

Une vraie interprète, comédienne même dans le bon sens du terme. Et puis les sourires entre les chansons. Elle s’amuse et amuse avec le drama qu'elle aime tant et l'assume. Elle explique les métaphores. L’écoute n’en est que meilleure, se dessine alors ces fameux « entre les lignes » sur La symphonie des éclairs. Zaho de Sagazan continue de s’épanouir sur ces planches où on la sent si bien, une prochaine tournée laissera peut-être encore plus de place à la danse, c’est son souhait. Pourvu que Nîmes ou du moins le Gard en soit. 

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