Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 20.02.2018 - elodie-boschet - 3 min  - vu 639 fois

ALÈS Budget, stationnement, sécurité : ce qu’il faut retenir du conseil municipal

Le débat d'orientation budgétaire était à l'ordre du jour du conseil municipal de lundi soir. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Calme olympien dans les rangs de la majorité, réactions à répétition du côté de l’opposition : le conseil municipal s’est tenu ce lundi soir à l’Atome.

Participation citoyenne : de la délation ?

Les élus d’opposition ont ouvert le bal dès la deuxième délibération. C’est Mireille Jullien, du mouvement Ensemble, qui s’est insurgée de la mise en place du dispositif « Participation citoyenne » dont la vocation est d’encourager la population à avoir une attitude vigilante dans des secteurs touchés par des cambriolages et incivilités. « Ce dispositif est potentiellement dangereux pour la démocratie. Il peut entraîner les habitants à se faire justice eux-mêmes et cela peut tourner à la chasse à l’être humain. Ces pratiques sont assimilées à de la délation », estime la conseillère municipale. « Je propose que vous fassiez le tour des quartiers, rétorque le maire Max Roustan, et que vous écoutiez les gens. La sécurité est un souci majeur. Et si on avait plus de renseignements, on serait peut-être moins emmerdés ! »

Débat d’orientation budgétaire : Suau et Mathéaud au créneau

C’était la délibération phare de cette séance. Les orientations budgétaires de l’année, présentées par le maire Max Roustan, seront marquées par la loi de programmation des finances publiques qui réclame 13 milliards d’euros d’économies aux collectivités. « L’une des conséquences est que les collectivités, premier investisseur public, devront se passer d’emprunts après 2020 (…) Donc l’État continue à dépenser mais nous, collectivités bien gérées, on vient nous taper du pognon », fustige Max Roustan.

Les économies doivent être réalisées sur les dépenses de fonctionnement afin de ne pas pénaliser l’investissement qui portera, en 2018, sur plusieurs dossiers : acquisition foncière, équipement pour le cœur de ville, travaux de rénovation de la Bourse du travail, chantier des écoles, éclairage public, voirie, travaux sur le quai de la rive droite, mur anti-bruit sur la rocade, etc.

Jean-Michel Suau, conseiller municipal communiste, dégaine le premier : « Vous acceptez sans broncher les décisions du gouvernement tandis que nombre de collectivités prennent des initiatives pour dénoncer cet étranglement. Il est regrettable que vous ne le fassiez pas. » Autre sujet d'incompréhension : la ligne de train Alès-Bessèges. « Je viens d’apprendre votre refus de présider la commission territoriale mise en place par le comité de pilotage. J’espère que vous allez m’infirmer ce choix. » La réponse du maire est sans détour : « Ça fait 10 ans qu’on nous amuse ! À chaque élection, on se fait baiser ! Et la Région a le culot de me demander d’être le pilote de la rénovation de la ligne alors que la compétence est régionale ! Alors faites de la politique si vous voulez, moi je fais du terrain. »

L’opposant Benjamin Mathéaud fera, quant à lui, dans les références cinématographiques en citant une célèbre phrase du film Le Guépard : « ‘Il faut que tout change pour que rien ne change’. À Alès, c’est pareil. Ça fait 10-15 ans que tout change et rien n’a changé. Quand on ne ponctionne pas, on entend quand même les mêmes discours des pleureuses, c’est lassant. En attendant, le taux de chômage et de précarité restent élevés. On perd en nombre d’habitants et vous nous déroulez toujours la même politique : celle de bétonner. »

Stationnement : nouveaux tarifs

L’autre délibération phare de ce conseil municipal portait sur le vote des nouveaux tarifs de stationnement, jusqu’alors jugés trop élevés par les automobilistes. « Comme on est démocrate et qu’on écoute les gens », souligne Max Roustan, la première heure reste gratuite sur les parkings de surface de la zone A, mais le prix de la demi-heure qui suit passe à 1,50€ au lieu de 3€. L'heure suivante (soit 2h au total) est à 3,50€ au lieu de 7€. Et les deux heures (soit 3h au total) sont à 7€ au lieu de 10€. Au-delà, jusqu'à 8 heures, le tarif reste à 20€. Par ailleurs, dans les parkings souterrains de la ville, deux heures de stationnement sont désormais offertes le samedi. Au-delà de 2h15 de stationnement, le tarif passe à 3,60€ et augmente de 40 centimes par quart d’heure. Enfin, le parc de stationnement du bas Gardon est gratuit dès lors que le champ de foire, avenue Jules Guesde, est occupé pour une période supérieure à un jour.

Élodie BOSCHET

Elodie Boschet

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