ALÈS Ce qu'il faut retenir du premier "Facebook live" du président de l'Agglo
Ce mardi 31 janvier à 19 heures, le président d'Alès Agglomération a lancé son "nouveau rendez-vous mensuel moderne" en organisant un premier Facebook live. Pendant près d'une heure, Christophe Rivenq a répondu "à toutes les questions" relatives à la gestion des déchets.
Celui qui rêve d'animer sa propre émission de télé sur les réseaux d'Alès Agglomération se contente pour l'instant d'une session "live" sur Facebook. Ce mardi 31 janvier à 19 heures tapantes, Christophe Rivenq a lancé son tout nouveau "rendez-vous mensuel et moderne", lequel sera réitéré tous les derniers mardis de chaque mois, et est "susceptible de répondre à une attente de la population".
Installé sur son fauteuil dans son bureau de l'hôtel de ville, drapeaux européen et tricolore en fond, le président d'Alès Agglomération s'est attaqué à une thématique qui lui est chère : la gestion des déchets. L'élu alésien avait prévenu : ce n'était pas le sujet "le plus agréable" à traiter, mais il est bien trop important pour être éludé. "Aucune question ne restera sans réponse", a promis le premier adjoint au maire d'Alès dès le début de son propos introductif.
Conçue comme un exposé ou un oral de mémoire, l'intervention du dernier nommé s'est amorcée par une donnée "macroéconomique" livrée à l'auditoire : le budget principal de fonctionnement de l'Agglo est "quasiment" de 100 millions d'euros par an. "Près d'un quart de ce budget, soit 25 M€, part dans la gestion des ordures ménagères", laquelle n'apporte - et c'est bien dommage - "aucune valeur ajoutée à l'argent public que nous dépensons".
Avec ce chiffre pour le moins éloquent, Christophe Rivenq a trouvé le moyen de capter l'attention des téléspectateurs connectés en direct. Ces derniers ont compris que "ce montant est couvert par des ressources propres", dont la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM), un impôt annexe à la taxe foncière auquel est soumis tout propriétaire. Suite à une délibération votée en 2022 en conseil communautaire, cette TEOM a légèrement augmenté l'an dernier (environ 30 euros par an et par habitant) en guise de variable d'ajustement pour contenir différentes hausses, dont celle de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) qui a impacté les finances de la collectivité à hauteur de 800 000 € supplémentaires en 2022.
"J'ai divisé par quatre ma production de déchets"
Ces dépenses "colossales" amputent les autres politiques publiques que préféreraient déployer Christophe Rivenq et les élus communautaires (petite enfance, enfance-jeunesse, sport, culture, développement économique... ). Ainsi, le patron de l'Agglo a lancé un défi à "tous les habitants" de l'Agglo : "Ensemble, en faisant un petit effort, nous allons diminuer cette facture !" Il y voit deux bonnes raisons : "rendre" la hausse de la TEOM et "améliorer notre environnement".
La clé pour y parvenir réside dans la baisse du volume de la poubelle grise/noire. "Aujourd'hui, sur le territoire, nous produisons 90 000 tonnes de déchets par an. Sur cette somme, les ordures résiduelles pèsent près de la moitié", met en perspective Christophe Rivenq. Il en a fait lui-même l'expérience : "En optimisant le tri chez moi, j'ai divisé par quatre ma production de déchets correspondant à la poubelle grise." De sorte que la baisse de la fréquence du ramassage, passant de deux fois par semaine à une fois tous les quinze jours, générerait des économies non-négligeables.
Mais avant d'arriver à un tel résultat, "il y a dorénavant plusieurs tris à effectuer chez soi". Et le patron de l'Agglo en est "bien conscient", la latitude n'est pas la même selon son type d'habitat. "Qu'on habite une maison individuelle avec du terrain ou dans un immeuble, ce n'est pas la même chose. Pour autant, je veux parler au plus grand nombre, et le plus grand nombre sur ce territoire, ce sont les personnes qui vivent dans de l'habitat individuel", a assuré l'élu, chiffres à l'appui.
20 000 éco-composteurs commandés
Il a ainsi invité ces dernières à accomplir du "tri en amont à la maison". Depuis le 1er janvier 2023, avec l'extension nationale des consignes de tri, "c'est très simple" jure-t-il. "Tous les emballages vont dans le bac jaune (plastique, métal et briques alimentaires, NDLR). Par contre il faut séparer les fibreux (cartons, cartonnettes et papiers, NDLR)", a martelé le président de l'Agglo. Avant d'aborder un autre "gros sujet".
Celui des cartons bruns et ondulés que "ceux qui achètent sur Internet" connaissent bien. "Il ne faut surtout pas les mettre à la poubelle !", alerte Christophe Rivenq. En effet, dès le 1er janvier 2024, les bennes d'ordures ménagères qui franchiront les portes d'un centre de tri avec une contenance supérieure ou égale à 20 % de cartons seront sujettes à des amendes de 1 500 €. Pour éviter une telle sanction, la collectivité a démarré depuis début janvier l'installation de 104 colonnes à cartons réparties dans les 72 communes du territoire.
Après une bonne vingtaine de minutes d'exposé, celui qui est aussi conseiller régional a évoqué "l'une des nouveautés" : le traitement des biodéchets, autrement dit les restes alimentaires. "Le top est de les composter chez soi", a fait savoir le patron de l'Agglo. 20 000 éco-composteurs ont déjà été commandés par la collectivité qui se heurte aux délais de production. De sorte que le déploiement sera échelonné, correspondant à un rythme de 5 000 éco-composteurs livrés chaque année pendant quatre ans.
Une nouvelle déchèterie à Saint-Florent
"J'invite ceux qui le peuvent à acheter eux-mêmes un éco-composteur (une trentaine d'euros, NDLR) ou à le fabriquer en suivant un tuto sur Internet", a conclu l'élu sur le sujet. Mais, alors qu'il déversait son propos de manière limpide depuis sa prise d'antenne, patatras ! À 19h24, les téléspectateurs devaient "être heureux" de ne plus voir la tête de Christophe Rivenq "pendant quelques minutes". Le dernier nommé avait en effet prévu de projeter à l'écran "des slides" illustrant ses dires.
Mais le patron de l'Agglo n'est visiblement pas un as du numérique et n'a jamais trouvé l'onglet "Partager" qui lui aurait évité cette longue séquence responsable d'une légère baisse d'audience. Le quinquagénaire s'en est finalement remis au bon vieux papier qui ne trahit pas en brandissant face à la caméra des documents préalablement imprimés. "Je ferai mieux la prochaine fois", a-t-il commenté avec autodérision.
Celui qui souhaitait parler "30 minutes maximum" pour en consacrer autant à la phase de questions/réponses a ensuite délivré quelques nouvelles fraîches, toujours en lien avec le traitement des déchets. Ainsi a-t-on appris que le déménagement de la déchèterie du quai du Mas d’Hours, "obsolète et vieille de 30 ans", est imminent. Elle s'établira sur l'ancienne route de Nîmes, sur la commune de Saint-Hilaire-de-Brethmas. Celles de Ribaute-les-Tavernes et de Saint-Martin-de-Valgalgues vont être déplacées, tandis que la plateforme multiflux des Salles-du-Gardon, inaugurée en novembre dernier, est "génialissime".
Un guide tri bientôt dans nos boîtes aux lettres
Enfin, la création d'une nouvelle déchèterie sur la partie-est de l’agglomération (à Saint-Florent-sur-Auzonnet) qui en était dépourvue est également programmée. L'occasion pour le président de la collectivité de rappeler que le dépôt sauvage est passible d’une amende dont le montant peut atteindre 1 500 €. À la 38e minute de son Facebook live, Christophe Rivenq a répondu à la première question posée dans l'espace commentaires par une internaute l'interpellant au sujet du déploiement des éco-composteurs dans les accueils de loisirs sans hébergement (ALSH). "Ça va arriver ! Il y en aura aussi bientôt dans les écoles pour éduquer nos enfants dès le plus jeune âge", a-t-il rétorqué.
Une autre question, posée via la boîte mail contact de l'Agglo, concernait ensuite les déchets verts que l'on n’a "plus le droit de brûler depuis quelques années". Ces derniers sont à transporter vers les plateformes à végétaux de l'Agglo, à l'image de celle établie à Massillargues-Attuech. Après quoi, le premier adjoint au maire d'Alès a annoncé que "tous les habitants de l'Agglo vont recevoir dans quelques jours un guide de tri assez précis". Une fois en possession de ce dernier, les Grand-alésiens, en retard en matière de tri par rapport à la moyenne nationale, n'auront plus d'excuse.
"C’est une habitude à prendre. C’est vrai que c’est un peu compliqué au départ. J’ai moi-même mis quelques jours à m’y faire", a reconnu le président d'Alès Agglomération. Il était 19h57 lorsque ce dernier a amorcé une conclusion, pensant avoir été "assez clair même si c’était un sujet compliqué". Puis, à 20h02, alors qu'une cinquantaine de personnes étaient encore connectées, l'élu les a invitées à basculer sur le "journal de 20 heures" et leur a donné rendez-vous le 28 février prochain, "même lieu, même heure".
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