Publié il y a 1 an - Mise à jour le 29.01.2023 - La rédaction - 7 min  - vu 2764 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place aux coulisses de la politique gardoise !

Par où t'es rentré ? on t'a pas vu sortir ? Même le grand Jerry Lewis à l’affiche de ce nanar français des années 1980 ne lui arrive pas à la cheville. Yvan Lachaud, l’ex-président de Nîmes métropole est de retour. Cette fois, au sein du parti Horizons crée par le maire du Havre, Édouard Philippe. Tel le Phénix, Yvan Lachaud renaît toujours de ses blessures. Par la résilience ? Par l’opportunisme ? Un peu des deux sûrement. Lui, droit dans ses bottes, assume d’avoir tourné casaque. Ce n’est pas lui qui a dévié de trajectoire politique, ce sont les partis avec lesquels il était associé qui ont fait bouger leur ligne. Notamment Les Républicains qui ont mis à leur tête Éric Ciotti, pas franchement favorable à une Droite dite "sociale". Mais les adversaires du centriste ne croient pas à cet argument. Alors qu’il a épuisé toutes les alliances d’infortunes, les coups politiques de bric et de broc, ils ne sont même plus surpris par l'opiniâtreté dont il fait preuve et son insistance à s'arc-bouter face au destin qui n’a pas voulu lui donner la place qu’il espérait en 2020 : celle du fauteuil de maire de Nîmes. Pourtant en 2014, lorsqu’il prend la place de Jean-Paul Fournier à la présidence de l’Agglo de Nîmes, un boulevard s'ouvre devant lui. Trop confiant, peut-être, très vite, le piège se referme sur lui. Le maire de Nîmes et le patron de son cabinet de l’époque, Jean-Albert Chieze, n’avaient qu’une obsession : l’abattre politiquement. Yvan Lachaud au lieu de jouer, a cristallisé les tensions jusqu’à la rupture. Aujourd’hui, en politique, il n’est plus qu’un élu d’opposition isolé. Mais qui a le courage, reconnaissons-le, de s’asseoir à chaque conseil communautaire face à Franck Proust, le président Les Républicains actuel de l’intercommunalité nîmoise, pas toujours tendre. Et demain ? Il sera là. Il est de toute façon déjà là. Attendant la réponse définitive de la Cour de cassation dans l’affaire de la Senim qui pourrait mettre au tapis son assureur d’adversaire. Un Yvan Lachaud qui compte les jours d’absence du maire, affaibli par quelques problèmes de santé. Qui ne comprend pas le peu d’émoi suscité par la plainte contre un élu bien connu de la Ville. Parallèlement, il assure ses arrières avec Édouard Philippe qui lui fait une confiance absolue. Et devrait lui offrir un rôle local important dans les prochains mois. Déjà, il est évident qu’il sera le référent dans le Gard d'Horizons, le parti créé par l’ex-Premier ministre. C’est donc de tout son poids qu’il pèsera sur la stratégie de la majorité présidentielle pour les Municipales nîmoises de 2026. Dans trois petites années. Et il sait parfaitement qu’au Centre-Droit, personne ne se risquera à faire sans lui. En 2026, il aura 70 ans et des poussières, ses jambes fourmilleront encore. Avec son réseau et sa notoriété, dans la capitale du Gard, il pèse encore, qu’on le veuille ou non. Au moins une dizaine de points au premier tour... Face à une union de la Gauche, même Julien Plantier (Les Républicains) ne pourra peut-être pas faire sans lui s’il veut réussir le grand rassemblement de la Droite et du Centre. Qui sait, d’ici à 2026, auront-ils peut-être les mêmes adversaires...

Le maire encore absent. Au Festival de la biographie, à l'occasion de l'inauguration vendredi soir, la surprise était totale : le maire de Nimes, Jean-Paul Fournier, était absent. Une absence d'autant plus remarquée que depuis de nombreuses années, il est heureux de participer à cet évènement. Renseignement pris, il serait souffrant depuis le milieu de la semaine. Mais à son cabinet, on se veut rassurant. Le premier édile sera de retour ce lundi. Ouf.

Irrégularités à Bagnols Campagne. Le 80e congrès du Parti socialiste n'a pas été un long fleuve tranquille. Toute la semaine, Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, et Olivier Faure, le premier secrétaire national, se sont écharpés sur les résultats, tous les deux revendiquant la victoire. Depuis ce week-end, ils se sont enfin rabibochés sur les cendres du parti. Mais les plaies sont encore à vif. Prenons la section Bagnols Campagne dirigé par un certain Alexandre Pissas. On apprend que les résultats du vote ont été invalidés pour des irrégularités. On reproche au maire de Tresques d'avoir fait pression sur les militants afin de voter pour Nicolas Mayer-Rossignol. Le procès verbal de récolement est clair : "Alexandre Pissas a indiqué de manière orale de voter Nicolas Mayer-Rossignol [...]. Il sort de la salle avec les votants et les bulletins pour leur indiquer pour qui voter [...]. Il a indiqué à une votante sur la table d'accueil la case à cocher." Sacré Alexandre !

Qui a dénoncé les irrégularités ? Arnaud Bord, le premier fédéral du parti socialiste du Gard, pardi ! Qui n'avait rien d'autre à faire apparemment ce jour-là que d'être présent à Bagnols Campagne. Ses ennemis de supputer une stratégie adoptée bien en amont et en haut lieu avec les lieutenants d'Olivier Faure pour faire annuler le scrutin de cette section en toute circonstance. "Il était certain que ce territoire allait voter en quasi totalité pour Nicolas Mayer-Rossignol. Il n'est pas venu là par hasard. Il a été envoyé en mission", indique un élu socialiste, à deux doigts de rendre sa carte. En effet, les résultats sont implacables : sur les 82 votants, 81 ont porté leur voix sur Nicolas Mayer-Rossignol. Et seulement une voix pour Olivier Faure. Quand on pense qu'au niveau national, tout cela s'est joué dans un mouchoir de poche. Le maire de Rouen aurait bien aimé récupéré les voix gardoises... 

Fauter, c'est gagner ! Toutes ces magouilles électorales au PS ne surprendront personne. Mais force est de constater que cet épisode a permis une bonne chose : réconcilier le sénateur Denis Bouad et le président du Pays d'Uzès, Fabrice Verdier, avec Alexandre Pissas, le maire de Tresques. Fâchés depuis des lustres et particulièrement depuis les dernières sénatoriales, les trois hommes ont repris confiance. Ils ont désormais un ennemi commun : Olivier Faure. Et son larbin gardois, Arnaud Bord. Ils devraient donc faire alliance dans les prochains jours pour récupérer la fédération départementale. D'autant qu'Alexandre Pissas a été récompensé pour sa gestion - pourtant discutable - du scrutin en étant élu ce week-end à Marseille membre du conseil national socialiste. Elle n'est pas belle la vie ?

Heureux hasard. La préfète, Marie-Françoise Lecaillon, était dans le Gard rhodanien ce mercredi, où elle a rencontré le maire de Saint-Pons-la-Calm, Jean Roche, pour une visite du village et une présentation de ses projets. Avant la visite, un déjeuner était organisé avec l'élu dans un restaurant du coin. Restaurant où la préfète a eu la surprise de trouver un certain Alexandre Pissas, maire de la commune voisine de Tresques, conseiller départemental et président du SDIS. Sans doute un heureux hasard. Le monde est petit et le Gard rhodanien encore plus.

Sophie Roulle se marie ! Après Richard Tibérino, une autre élue de la majorité prononcera ses vœux, le 19 mai à l’hôtel de la rue Dorée : Sophie Roulle. On ne sait pas encore si, comme Richard Tibérino, son fiancé, Jean-Michel a prévu de débouler à la cérémonie en moto. Ce que l’on sait en revanche, c’est que l’ensemble des élus de la majorité a été convié à la cérémonie et à un apéritif. Est-ce qu'ils seront tous là ? Difficile de le savoir tant Sophie Roulle agace depuis quelques mois. Mais les noces sont souvent le moment d'une trève dans la guerre pour le pouvoir.

Un nouvel envol pour l’aérodrome Nîmes-Coubessac ? Lors du prochain conseil municipal, la ville de Nîmes transférera la gestion de l’aérodrome à la société publique locale Agate. Une nouvelle mission pour la structure privée à fonds public après le transfert de la gestion du tourisme, du stationnement, de la piscine Aquatropic. Pour moderniser l’infrastructure, Agate vient d’embaucher un directeur, Thibault de Rosnay, actuellement en poste à l’aérodrome de Gap.

Dank u veel ! (merci beaucoup !) 250 militants du parti de la majorité présidentielle Renaissance votaient depuis hier et encore ce dimanche jusqu'à midi pour élire leur référent départemental. Dans le Gard, deux candidates s'affrontaient : Valérie Rouverand, la référente sortante, et Véronique Jullian, une inconnue au bataillon. Normal, cette dernière n'est pas vraiment présente dans le Gard. Elle a débarqué au mois de juin dernier à l'occasion des Législatives. Depuis, elle se serait convaincue, poussée par une section historique hostile à Jérôme Talon, l'ambasseur du parti dans l'Occitanie, qu'elle pouvait être la parfaite cheffe du mouvement dans le Gard. Sauf qu'elle résiderait au Pays-Bas au moins six mois dans l'année. Et n'a pas du tout l'intention de quitter le pays des moulins et du Gouda. Difficile d'imaginer donc de gérer un mouvement à distance quand on veut s'ancrer localement. Sinon, pour le reste, les résultats seront proclamés à 20 heures ce soir. 

Pardon Pio. À force de rappeler ici-même à Christophe Pio, le conseiller municipal à Nîmes délégué aux Halles, aux foires et marchés que ses vidéos sur les réseaux sociaux étaient un peu ridicules et peut-être inapropriées pour un élu, il a fini par entendre raison. Moins de 48 heures après notre dernière indiscrétion, il a mis en sourdine son compte Tik Tok. Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, n'y est pas étranger. Après avoir consulté notre rubrique de la semaine dernière, il a demandé expressemment à Christophe Pio "d'arrêter ses conneries". L'élu nîmois s'est exécuté. Non sans avoir un peu les boules !

L'abonnement au Pont du Gard, ça marche ! Après avoir installé un abonnement à 9 euros pour accéder toute l'année au Pont du Gard sans surcoût supplémentaire, la direction du Pont du Gard était sûre de son succès. C'est le cas ! Selon nos informations, ce sont déjà plus de 15 000 abonnements qui ont été achetés. Premier bénéficiaire : la fréquentation du site mondialement connu qui a grimpé en 2022. L'équipe dirigeante ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Pour 2023, une nouvelle exposition est au programme ainsi que le retour des animations annuelles. Il se murmure aussi qu'un nouveau spectacle son et lumière est en préparation pour les nuits d'été. Et devrait être de toute beauté et faire appel à une technologie innovante pour émerveiller le coeur des petits et des grands.

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