Publié il y a 1 an - Mise à jour le 27.11.2022 - La rédaction - 6 min  - vu 2543 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Philippe Berta

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place aux coulisses de la politique gardoise !

Philippe Berta

Être ou ne pas être. Le député Modem du Gard est un homme politique atypique. Scientifique avant tout, professeur d'université, il a réussi en politique là où personne ne l'attendait. Encore moins en 2022. Honnêtement, qui aurait misé un euro sur lui en début d'année ? Philippe Berta a pourtant, en juin dernier, remporté le match face au Rassemblement national, au républicain François Courdil et au néo-écologiste Nicolas Cadène sur la 6e circonscription du Gard. Et sans trop sourciller. Slalomant la vague Nupes, il est parvenu in extremis à sauver son siège de député, mais n'a pas sorti les tambours et les trompettes pour autant. Il aurait pu. Car sa victoire, il la doit à lui surtout. N'ayant bénéficié de l'aide de personne, et certainement pas de celle du maire de Nîmes et d'Uzès, même dans la dernière ligne droite alors que le chaos dans le pays était à l'horizon. Aujourd'hui comme hier, il est resté le même : droit dans ses bottes. Cette semaine encore, il a pris part au débat sur la corrida, mais sans passion. Pas besoin d'en faire des caisses. Il n'est pas un fervent supporter de la tauromachie mais ne veut pas forcément son interdiction. Point. Son combat à lui en ce moment, c'est de retisser le lien et d'éviter au maximum les divisions dans le pays. Atterré par ce qu'il constate d'une Assemblée nationale devenue le cirque. Loin, très loin, des préoccupations centrales des Français et du contexte national et international défavorable à la fois sur le plan économique, sur la santé, sur la recherche médicale, chers à ses convictions, comme de la dégradation des relations, y compris entre pays européens. Peu disert, il travaille pourtant en coulisse. Et en fera la démonstration encore le 12 décembre prochain où il animera, à la demande du président de la République et dans le cadre du Conseil national de la refondation, un temps de réflexion à l'Université de Nîmes sur l'avenir du monde de la santé. On est loin des “chicayas politiques”, du brouhaha médiatique. Néanmoins, ce sont ces petites pierres qui font avancer le pays. C'est d'ailleurs peut-être ce qu'il manque dans la représentation nationale actuelle : des femmes et des hommes qui ne vivent pas que de politique. Des femmes et des hommes qui ont eu une carrière professionnelle avant de s'occuper de celle des autres. Des femmes et des hommes d'expérience. Désintéressés de leur petite personne, avec un seul cap : l'intérêt de tous. Mais ces politiques-là ne durent qu'un temps. Ils s'épuisent beaucoup trop vite...

Jean-Luc Chapon, en forme olympique ? Alors qu'il est à la tête de la Ville d'Uzès depuis 1983, assume un 7e mandat, Jean-Luc Chapon n'est pas près de raccrocher. Tout le monde avait imaginé qu'il passerait la main en 2026 à son nouveau protégé, le socialiste Fabrice Verdier. Il n'en est rien, pour le moment. Dans les rues de la capitale de l'Uzège, le maire rayonne. Au téléphone, se rend toujours autant disponible. Et n'a pas perdu sa main de fer comme il y a quelques jours, sur l'avenir du campement de Roms installé depuis 2013 près de la zone industrielle du Mas de Mèze à Uzès. Proposant un relogement aux familles, pour mener à bien son projet de nouvelle zone d'activité, menaçant s'il le faut d'un arrêté municipal d'expulsion. Alors qu'il fêtera ses 81 ans au mois de janvier prochain, il pourrait donc, contre toute attente, poursuivre l'aventure. Et tenter le 8e mandat. Un record gardois avec plus de quatre décennies de pouvoir. 

Françoise Dumas et la Garde nationale
Françoise Dumas avec ses collègues de la Garde nationale au 104e Congrès des maires et présidents d’intercommunalité de France. • DR Garde nationale

Dumas, la Garde nationale et Territoires de progrès. Seul candidat en lice, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a été réélu ce samedi 26 novembre à la présidence de Territoires de Progrès. Une bonne nouvelle pour l'ex-députée du Gard, Françoise Dumas qui entretient d'excellentes relations avec lui. Au sein du mouvement, la Nîmoise est pour le moment la trésorière nationale et compte bien s'investir pour les prochaines échéances. Ce sera largement plus facile maintenant qu'elle vit quasiment à Paris. Comme révélé par Objectif Gard il y a 15 jours ici même, la Nîmoise travaille désormais au sein du secrétariat général de la Garde Nationale. Cette semaine, au 104e congrès des maires et présidents d’intercommunalité de France, elle a pu d'ailleurs renouer quelques contacts avec des élus gardois, la Garde nationale ayant un stand inévitable... On n'est jamais très loin de ses terres...

Ça va bouger au Département la semaine prochaine. Schéma des solidarités, installation de l'instance de l'habitat, centre sportif de Méjannes-le-Clap et conseil départemental des jeunes : un an et demi après l'installation de la nouvelle assemblée, le Département lance les grands travaux. Dans le détail, le lancement des travaux de rénovation du Centre sportif départemental de Méjannes-le-Clap avec la pose de la 1ʳᵉ pierre aura lieu jeudi 1er décembre 2022. Il va devenir un lieu emblématique du sport gardois avec notamment un pôle vélo unique en France qui s’adressera aussi bien aux amateurs qu’aux professionnels qui pourront pratiquer le vélo sous toutes ses formes. Françoise Laurent-Perrigot comme le diesel a fait d'abord chauffer le moteur. Maintenant, elle fonce !

Aéroport de Nîmes et de Montpellier, la réconciliation ? À l'occasion du 4e congrès annuel de l'union des aéroports français & francophones associés (UAF & FA), cette semaine 500 professionnels des métiers de l'aéronautique et du transport aérien se sont réunis. Emmanuel Bremer, président du directoire de l'aéroport Montpellier-Méditerranée, et Grégory Merelo, patron de l'aéroport de Nîmes géré par Edeis, ont pris le temps de se parler. L'occasion d'enterrer la hache de guerre après la polémique suite à l'accident d'avion survenu à l'aéroport de Montpellier qui en avait paralysé le fonctionnement durant deux jours. Rien ne dit que désormais les deux aéroports régionaux vont travailler de concert, mais la première étape de réconciliation pourrait ouvrir le spectre à des collaborations futures. De là à voir des passagers montpelliérains partir de Nîmes, il ne faut pas non plus rêver...

Une permanence pour Michel Sala ! Plusieurs élus gardois étaient dans l’embarras : comment inviter le nouveau député LFI à participer à des évènements ? Depuis son élection en juin, Michel Sala n'a toujours pas de permanence parlementaire. Difficile donc de recevoir des courriers y compris de ses administrés. Ce vide sera bientôt comblé, Michel Sala cherchant un local dans le centre d’Alès qui accueillera son collaborateur, Armand Crépin.

Pas de cotisation, pas de vote ! Au Parti socialiste, le congrès de janvier prochain dédié à l'élection du nouveau Premier secrétaire s’annonce tendu. Cette compétition politique sera encore plus rude dans le Gard. Un département de la Région Occitanie présidée par Carole Delga. Cette dernière, qui aimerait bien déboulonner l’actuel patron du PS, Olivier Faure, a sa petite idée en tête. Pour ce faire, chaque voix va compter. Et s’ils veulent voter, les socialistes proches de Carole Delga vont devoir sortir le carnet de chèques. Selon nos informations, certain(e)s ne seraient pas à jour de leur cotisation d’élus. Il va donc falloir rapidement passer à la caisse. Les bons comptes font les bons amis...

L’IVG dans la Constitution, c’est non pour Nicolas Meizonnet. Ce jeudi, l’inscription de l’IVG dans la Constitution a été validé par l’Assemblée nationale. Si plusieurs députés RN ont voté pour, ça n’a pas été le cas de l’élu de la 2e circonscription du Gard, Nicolas Meizonnet. Estimant que ce droit pour les femmes n’est pas en danger, le député craint que sa constitutionalisation entraîne des dérives. C’est-à-dire : la possibilité de procéder à des avortements dans des délais allant au-delà de ce que prévoit la loi. « C’est n’importe quoi ! », lui rétorque le député Sala estimant, lui, que sur ces questions « le RN est contre l’avortement et avance masqué ».

L'hypnose, la garantie du succès ! Mercredi soir, sur le plateau du Club Objectif Gard, l’hypnotiseur Julien Mameli a réussi l’exploit d’endormir trois journalistes de la rédaction en plein direct. Une véritable prouesse quand on sait à quel point il est parfois difficile de les faire taire ne serait-ce que quelques secondes. Et comment ne pas rester songeur quand le magicien de la suggestion s’est mis debout sur notre collègue endormi, suspendu entre deux tréteaux. Des exploits qui, s’ils étaient détournés, pourraient permettre de grandes choses. On pourrait par exemple hypnotiser Aymeric Caron et en faire un féru de la corrida. On pourrait faire venir l’hypnotiseur Julien Mameli dans les vestiaires du futur stade des Antonins pour endormir les prochains adversaires du Nîmes Olympique. On pourrait aussi fortement suggérer au jury du label "Capitale française de la culture" 2024 qu’Alès mérite bien plus la victoire que Bourg-en-Bresse et Montbéliard. C'est cela la magie de l'hypnose ! Pour Caron et Nîmes Olympique, le rêve n'est sans doute pas permis. Par contre, pour Alès, la mobilisation est telle, que l'on n'est pas à l'abri d'une belle surprise. Sans hypnose.

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