Est-ce qu'il y aura un vote de colère en mars prochain lors des municipales ? Comment le Gard sera impacté par les turbulences politiques nationales ? Difficile de le savoir à cinq mois du scrutin. Cependant, certains acteurs locaux semblent apprécier la destinée du vote. Deux groupes s'opposent. D'un côté, ceux qui en sont sûrs : les extrêmes vont en bénéficier. Et particulièrement le Rassemblement national qui pourrait faire le plein partout. Avec déjà six députés d'extrême-droite dans le département désormais, il est évident que l'électorat aujourd'hui favorable à Marine le Pen et Jordan Bardella progressera mécaniquement. La droite traditionnelle a perdu des plumes et les militants ont franchi le pas depuis longtemps. Avec les appels à l'union des droites de surcroit ou encore les positions tranchées sur le régalien ou l'immigration du patron des LR, Bruno Retailleau. Les électeurs de la droite traditionnelle ne font plus beaucoup la différence. Mais est-ce suffisant pour l'emporter ? C'est là qu'entre en scène le deuxième groupe, persuadé que les citoyens font la nuance entre des enjeux nationaux et locaux. Sur des municipales, la personnalité du maire joue beaucoup. Et les administrés, plutôt heureux de vivre dans leur commune, font généralement confiance au premier édile déjà en place. À condition que le maire sortant se représente… Pour conforter l'argumentaire, beaucoup de maires et d'élus locaux s'appuient sur l'exemple de Pont-Saint-Esprit. La deuxième ville du Gard Rhodanien offrait un boulevard au RN en 2024. Sur le papier, le député Pierre Meurin pouvait déjà choisir son bureau avec sa tête de liste, Emmanuel Le Pargneux. On connait la suite… Même si le RN a progressé, il n'a pas gagné. Est-ce que le fameux plafond de verre bloque encore ses ambitions deux ans plus tard ? On aura très bientôt la réponse…