À 51 ans, le vigneron et président du syndicat de l’appellation Signargues, qui était jusqu’ici adjoint, a décidé de monter sa propre liste, « Domazan, une histoire, un terroir, notre avenir en commun ». Il l’affirme, la relation entre lui et le maire s’est dégradée : « j’ai vu l’homme changer, il n’avait plus les mêmes idées, j’ai eu le sentiment d’être moins écouté, il y a eu des points de friction et sur la dernière année des désaccords », explique Jean-Baptiste Mangin.
Il dénonce « le manque d’empathie, de concertation, de dialogue » de Louis Donnet, avec qui il a des « désaccords importants », le premier étant sur le développement agricole sur la commune. « Il faut réinventer notre modèle, aider les agriculteurs à faire autre chose, notamment l’œnotourisme, il ne faut pas leur mettre des bâtons dans les roues. » Le candidat dénonce notamment des refus d’extensions de bâtiments agricoles.
Sur l’urbanisme, « le maire devrait se battre pour un juste milieu, pour rééquilibrer ce qu’on a fait de mal, avec 18 maisons sur un demi-hectare ». Urbanisme toujours, Jean-Baptiste Mangin reproche au maire sortant l’échec du projet de maisons dédiées aux séniors et de maison en partage que la mairie voulait implanter dans le cadre de la construction du nouveau lotissement. « Il n’a pas écouté, a fait confiance à un promoteur qui n’a fait que la partie rentable, avec les 18 maisons, mais pas la partie séniors, et on ne peut rien lui dire », affirme le candidat, qui craint que la tournure qu’a pris ce projet ne provoque « une perte sèche » pour la municipalité, qui va devoir rembourser l’achat du terrain par l’Établissement public foncier Occitanie.
Par ailleurs, Jean-Baptiste Mangin ne veut pas entendre parler d’un éventuel passage au PLUI, le Plan local d’urbanisme intercommunal, qui transfèrerait cette compétence vers la Communauté de communes du Pont du Gard. Et, concernant l’intercommunalité, il veut « d’abord y défendre les Domazanais, comme sur la mobilité, pour laquelle on n’a pas de service, et sur la voirie de la zone industrielle, que la Communauté de communes doit récupérer tout de suite. »
Jean-Baptiste Mangin indique que sa liste est « quasi complète », et qu’elle comptera notamment des élus actuels. Quant au programme, « nous avons des idées, mais ce sont les réunions publiques qui le nourriront », avance le candidat. « Il est sûr que nous irons jusqu’au bout », affirme-t-il.