Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 23.09.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 2355 fois

EXPRESSO Les nouvelles brûlantes des pompiers du Gard

Alexandre Pissas, président des pompiers du Gard

Alexandre Pissas, président des pompiers du Gard 

- (Photo : Nicolas Dhombres)

Le directeur du SDIS 30 par intérim, l’adjoint Thierry Carret, partira officiellement à la retraite fin 2026. Il avait été maintenu à son poste contre la réglementation en vigueur.

L’offre d’emploi est en ligne depuis quelques jours… Le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) du Gard recherche activement un nouveau directeur. Rien d’anormal à première vue. Cette fonction est prestigieuse : le Gard regroupe plus de 760 000 habitants, confrontés à tous les risques : incendie, inondation et, dans une moindre mesure, les séismes. « C’est aussi l’un des plus gros SDIS ‘catégorie B’ de France avec près de 750 pompiers professionnels et 2 000 volontaires », rappelle Mathieu Manetti, secrétaire adjoint du syndicat Sud, majoritaire chez les pompiers.

Cette offre d’emploi n’arrive pas dans un contexte apaisé. Cet été, « le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau m’a traîné devant le Conseil d'état. Nous avons perdu… », lâche le président PS des pompiers du Gard, Alexandre Pissas, en fonction depuis 17 ans. La raison de ce bras de fer juridique ? En 2023, le président a nommé Thierry Carret, alors directeur adjoint, au poste de directeur « par intérim ». Or, selon la réglementation en sécurité civile, un directeur ne peut pas être nommé depuis le même département. Il doit venir d’ailleurs. « Nous avions pourtant gagné en première instance et en appel », insiste Alexandre Pissas, plein de malice.

Thierry Carret sera officiellement à la retraite fin 2026. Pour certains, il aura eu le mérite d’avoir fait le ménage chez les pompiers, en prononçant des sanctions contre plusieurs agents ayant commis des fautes. Pour d’autres, sa vision ne correspondait plus vraiment aux réalités du territoire. En mars, sur Objectif Gard, Alexandre Pissas confiait que le directeur faisait état d’un besoin de recrutement d’encadrants. Or aujourd’hui, le Conseil départemental, en difficulté financière, demande de serrer les boulons. D’autant que le rapport de la Chambre régionale des comptes relève une hausse de 3,1 M€ des dotations allouées au SDIS depuis 2022. La convention 2023-2028 prévoit que le Département verse 5 M€ par an en investissement et 55 M€ en fonctionnement. Et, en 2025, la collectivité a même fait une petite rallonge de 922 000 € à cause de l’inflation.

Départ autour d'avril 2026

L’offre d’emploi pour le recrutement du nouveau directeur sera clôturée le 27 septembre. Ensuite, la direction générale soumettra une short-list de trois noms au SDIS 30. Selon nos informations, l’arrivée du nouveau patron est prévue pour fin décembre, voire début janvier. « Le temps de faire le tuilage avec Thierry Carret, qui devrait partir finalement en avril, après avoir posé ses congés », commente l’une de nos sources. Dans la foulée, un nouveau poste de directeur adjoint devrait être ouvert, actuellement occupé par… Thierry Carret. « Ça fait plus d’un an et demi que l’on demande une direction bicéphale ! C’est-à-dire avoir un directeur et un directeur adjoint, comme ça existe dans tous les SDIS de France. Un homme seul ne peut pas exercer une fonction aussi importante pour le département… », conclut Mathieu Manetti, visiblement soulagé. 

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