Après la sécurité, le candidat « Tout Nîmes » a tenu, ce mardi, une conférence de presse à l’Hôtel Central sur les aménagements urbains. Deux thèmes qu’il juge intimement liés : « Par des aménagements urbains de proximité, on peut aller combattre l’insécurité. » À ses côtés, Francesco Simonin, directeur de l’Agence Marco Casamonti, créée il y a 35 ans, qui vient notamment « de rénover le théâtre national de Florence en centre culturel… Un fonds de pension voulant le transformer en centre bien-être. »
Par cette collaboration, Franck Proust veut affirmer l’identité de Nîmes comme petite Rome française : « La romanité doit nous inspirer comme un fil conducteur sur la façon de penser cette ville. » Francesco Simonin abonde : « Ici, on retrouve Rome dans tous les coins avec les arènes, la Maison carrée… Entre les monuments les plus importants de Rome et de Nîmes, il y a même une similarité dans les proportions. » Et à l'architecte de rappeler également « les éléments fondateurs que sont la pierre qui, plus qu’un matériau, reflète la mémoire, l’eau et la terre. Cet équilibre caractérise les villes romaines. »
Richelieu, Montcalm et République dans le viseur
Au-delà de l’héritage, Rome comme Nîmes partagent un défi : « travailler la ville pour les habitants, pas dans une logique d’expansion mais d’amélioration. » Et de citer en exemple : « le Trident romain » dont Franck Proust partage la philosophie : « Détruire, aérer, reconstruire ». Guidé par le candidat, Francesco Simonin a ciblé « le quartier de Richelieu, la rue Nationale, le centre-ville et le quartier République. Ça peut devenir un axe structurant sur la ville. »
Le plan a été réfléchi sur 10 ans. Il concernerait 40 places, 300 rues à rebâtir et 3 000 arbres à planter. « Nous ne sommes pas là pour aller chercher de la croissance démographique mais le mieux-vivre », poursuit Franck Proust. Film à l’appui, le duo dévoile à quoi pourrait ressembler Nîmes avec des places arborées, ses fontaines, ses nénuphars…. Sur le quartier Richelieu, la transformation est spectaculaire : « Dans certains secteurs, il y a beaucoup d’immeubles inoccupés, murés. Il ne faudra pas hésiter à détruire et reconstruire comme on l’a fait sur l’îlot Littré. » Et de citer l’ancien maire, Jean Bousquet : « Nous avions déjà réfléchi à la place des Esclafidou. »
Des propositions non évaluées financièrement
Ces aménagements visent à améliorer le cadre de vie, lutter contre l’insécurité, mais aussi, le réchauffement climatique. Franck Proust disgresse avec la notation de « préemption végétale » : « Sur Puech du Teil, on a bloqué des projets. Est-ce qu’on ne pourrait pas les garder, ces parcelles, en poumon vert pour créer des îlots de fraîcheur.» La programmation des aménagements reste à définir tout comme le coût financier : «La priorité pourra être budgétaire. La place du Château, celle des Beaux-Arts sont plus simples à réaliser qu’une dédensification comme Richelieu ou Montcalm/République. C’est pour ça que l’objectif est à dix ans. » Et d'ajouter que, cumulés, les budgets d'investissement de la ville et de l'Agglomération avoisinent les 140 M€. Seul "hic" : une partie de cet argent est, non seulement, fléchée sur des compétences précises, mais irrigue aussi les 38 autres communes de Nîmes métropole.
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