Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 18.03.2022 - marie-meunier - 2 min  - vu 664 fois

LÉGISLATIVES Didier Gilles, fleuriste et candidat écologiste sur la 3e circonscription

Didier Gilles, 52 ans, est fleuriste de métier. Il a été président pendant 12 ans de la chambre syndicale des fleuristes du Gard. (DR)

Didier Gilles, 52 ans, est fleuriste de métier. Il a été président pendant 12 ans de la chambre syndicale des fleuristes du Gard. (DR)

Didier Gilles est un des rares élus du territoire du Pont du Gard à manifester aux côtés des militants anti-Amazon, alors qu'un projet d'entrepôt planait au-dessus d'une terre de Fournès. Une prise de position qui n'était pas du goût de tout le monde à la communauté de communes. Aujourd'hui, le conseiller municipal de Saint-Hilaire d'Ozilhan se lance dans une autre bataille : celle des Législatives.

Il est le deuxième candidat officiellement déclaré sur la 3e circonscription du Gard, après la villeneuvoise Blandine Arnaud (Les Républicains). Didier Gilles partira sous l'étendard écologiste. On aurait pu croire que le ticket était pour le très engagé Dimitri Maraine, à la tête du comité local de soutien à Yannick Jadot. Mais l'accord national du pôle écologiste a décidé de laisser une place pour "Génération écologie", le parti de Delphine Batho auquel a adhéré Didier Gilles il y a un an et demi. Les cinq autres circonscriptions auront des candidats de EELV (Europe Écologie Les Verts).

Une belle opportunité pour cet homme de 52 ans, originaire de Remoulins mais qui réside maintenant à Saint-Hilaire-d'Ozilhan. Encore deux ans en arrière, il n'avait jamais mis un pied en politique. Il a fait un peu de place dans son emploi du temps de fleuriste - métier qu'il exerce depuis 1995 - et de formateur pour exercer ses différents mandats : conseiller municipal mais aussi vice-président délégué à l'Environnement et à la collecte des déchets à la communauté de communes du Pont du Gard.

"Les foyers pourraient être à 80% d'autonomie énergétique grâce aux panneaux solaires"

Sur cette circonscription très industrialisée (notamment dans le Gard rhodanien), il veut aller vers plus de mixité énergétique. "Il n'y a pas que des gens pro-nucléaire. Le centre de recherches du CEA est un centre d'excellence, mais on peut aussi avoir l'excellence sur les énergies renouvelables, pointe le candidat. On est dans un département où on a plus de 300 jours d'ensoleillement par an et les foyers pourraient être à 80% d'autonomie énergétique grâce aux panneaux solaires." Sans tomber dans des champs entiers de photovoltaïque qui pourraient dénaturer les garrigues.

Comme futur député, il aimerait introduire dans la loi "une empreinte carbone à l'achat" pour faire le choix le plus éclairé possible. Il soutient que le renouvelable peut créer de l'emploi tandis que s'engager dans la construction des EPR 2 nouvelle génération "est aberrant alors que le premier ne marche toujours pas".

Didier Gilles compte bien "creuser le sillon" sur les anciennes terres socialistes, aujourd'hui giron de la Macronie, occupé par le député LREM, Anthony Cellier. Il estime que la politique d'Emmanuel Macron va à l'encontre de la "démocratie participative, car après le mouvement des Gilets jaunes, très peu de mesures ont été retenues, par exemple". Il fera tout pour que le président de la République sortant - largement en tête des intentions de vote dans les sondages -, s'il est réélu, "se retrouve avec une majorité relative et apprennent à négocier avec ses partenaires".

Marie Meunier

Didier Gilles organisera un "café des possibles" d'ici deux semaines à Bagnols-sur-Cèze pour parler de ses propositions. 

Marie Meunier

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