Le réseau "Mieux vivre ensemble" (MVE) créé en 2013 dans l'optique de réunir croyants et non-croyants autour de l'évocation des problématiques sociétales a relancé ses activités l'an dernier après deux ans de mise en sommeil en raison de la pandémie. Un an après l'organisation d'une conférence "gesticulée et théâtralisée" en présence de l'historien Gérard Noiriel, le réseau MVE remet ça en s'attaquant à la question du handicap, et plus largement à la très en vogue thématique de l'inclusion. 

Ce mardi après-midi, les principaux membres actifs du réseau avaient invité la presse locale à l'occasion d'une conférence de presse organisée à la Rotonde en vue d'annoncer cet évènement qui se tiendra ce samedi 13 mai, à partir de 14h30, à l'espace Alès Cazot. Membre fondateur de ce qui n'était jadis qu'un groupe de parole, Pierre Pradel dit avoir conçu la manifestation comme "une après-midi sérieusement joyeuse et festive".

"Il ne s'agit pas d'un forum sur le handicap", prévient de son côté Mireille Jullien, qui s'est attachée à assurer le récit complet de la programmation (lire ci-dessous). "Chaque année, on essaie de trouver des thèmes qui peuvent être intéressants pour porter cette idée d’acceptation des différences. Ça fait longtemps qu’on voulait travailler sur cette thématique du handicap", justifie la dernière nommée, qui se souvient que le réseau a déjà abordé les questions de discriminations, de laïcité et d'accueil des étrangers, entre autres. 

"Comprendre nos différences, repartir avec nos ressemblances", est d'ailleurs le leitmotiv du réseau MVE qui se réjouit de la coconstruction de l'évènement avec plusieurs structures associatives de renom, dont Sésame Autisme, l'athlétisme et course nature Anduze (ACNA), le centre social Sam, et l'Unapei 30. "Ce que nous espérons, c’est qu’on touche au-delà du secteur de l’enfance. Car beaucoup de choses ont été faites pour les enfants handicapés, mais pour les adultes on est encore loin du compte", revendique Pierre Pradel.

"L’enjeu pour nous c’est de travailler à changer les regards", prévient quant à lui Jean-Michel Suau, lequel estime que la journée a aussi vocation à "ouvrir l’esprit" quant à l'appréciation des handicaps dits "invisibles". Il le reconnaît par ailleurs, "la force de la démarche, c’est la diversité des participants". Cette chorale "inclusive" des Olivettes devrait en être la parfaite illustration. 

Riche en animations, l'après-midi du réseau Mieux vivre ensemble sera ponctuée d'un lâcher de livres par l'association Voyages culturels, tandis que la réalisation d'une fresque sous la houlette de l'artiste Nicolas Gal fera office de fil rouge. En fin de journée, l'ouverture de la boîte à idées imaginée et conçue par des résidents de la Cézarenque initiera le débat relatif à l'inclusion. Enfin, cette après-midi sera clôturée par un buffet offert et préparé par l'établissement et service d'aide par le travail (Esat) Artes Les Olivettes.

Le programme 

15h : ouverture démonstration de danse zumba. 

15h15 : cours de danse inclusif animé par l'association Le sens des âmes, théâtre créé par les résidents de la Cézarenque, courte pièce de théâtre proposée par Emeranox, chorale inclusive des Olivettes et démonstration de hip-hop.

16h15 : danse inclusive, témoignages et échanges en petits comités dans des espaces de rencontres.

17h15 : atelier lecture d'histoires animé par l'association Graine de lire. Diffusion de trois films documentaires.

18h15 : ouverture de la boîte à idées sur l'inclusion suivie d'un débat.

19h15 : vernissage de la fresque.