Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 03.02.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 371 fois

NÎMES Lutter contre la douleur, une journée dédiée par et pour les pros

Un bloc opératoire (Photo Archives Anthony Maurin).

La quatrième journée des Comités de lutte contre la douleur (CLUD) du Groupement hospitalier de territoire (GHT) Cévennes-Gard-Camargue aura lieu le jeudi 4 avril prochain de 8h15 à 17h30 au cinéma Kinépolis.

L'hôpital de Nîmes Carémeau (Photo Anthony Maurin).

La douleur chronique affecte environ 20 % de la population et constitue un réel enjeu en termes de santé publique et se place au cœur des préoccupations des établissements de santé. Cette année, la journée aura pour thématique la législation, la synthèse et la prise en charge de la douleur.

Les études épidémiologiques menées en France et dans l’Union européenne attestent de ce que la douleur chronique rebelle touche un cinquième de la population. Cette affection concerne tous les âges, mais atteint 50 % de la population de plus de 75 ans.

Dans ce contexte, on comprend aisément que la prise en charge de la douleur constitue un véritable enjeu de santé publique. La question de la prise en charge de la douleur sera largement évoquée lors de la quatrième journée des Comités de lutte contre la douleur (CLUD) du Groupement hospitalier de territoire (GHT) Cévennes-Gard- Camargue, qui se déroulera le jeudi 4 avril 2024.

Un bloc opératoire (Photo Archives Anthony Maurin).

Créé le 1er juillet 2016, le Groupement hospitalier de territoire (GHT) Cévennes-Gard-Camargue regroupe, autour du CHU de Nîmes, sept établissements publics de santé du Gard (le CH Alès-Cévennes, le CH de Bagnols-sur-Cèze, le CH Le Mas Carreiron, le CH de Pont-Saint-Esprit, le CH de Ponteils-et-Brésis, le CH d’Uzès, le CH du Vigan) et neuf Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes – EHPAD – (Aramon, Beauvoisin, Euzet-les-Bains, Lasalle, Montfrin, Redessan-Cabrières, Saint-Gilles, Saint-Hyppolite-du-Fort et Sauve).

« Le CLUD est une unité spécialisée hospitalière qui se consacre à garantir une prise en charge optimale de la douleur des patients. Sa mission inclut l'évaluation des pratiques de gestion de la douleur, la sensibilisation du personnel médical et paramédical, la personnalisation des protocoles de soins et un travail constant d'amélioration des pratiques. Par son action, le CLUD contribue à rendre des soins centrés sur le bien-être global de chaque individu », indique le Dr François Jedryka, président du CLUD du CHU de Nîmes.

Les membres du Comité de lutte contre la douleur de l'hôpital d'Alès. Photo d'arcEloïse Levesque/Objectif Gard

Il faut dire que ces 15 dernières années ont été marquées par d’importantes avancées dans la lutte contre la douleur. La loi du 4 mars 2002 consacrait le soulagement de la douleur comme « droit fondamental de toute personne », et celle de 2004 érigeait la lutte contre la douleur en priorité de santé publique. Dans ce même mouvement, trois plans nationaux ont permis d’améliorer considérablement la prise en charge des patients douloureux. Pourtant, de nombreux défis restent encore à relever.

Au-delà de l’enjeu éthique, la douleur est génératrice d’importantes dépenses. Ainsi, le poids économique de la douleur chronique, incluant les soins médicaux et paramédicaux, les médicaments, les hospitalisations, les indemnités journalières en cas d’arrêts de travail, la perte de la productivité, est équivalent à la somme des coûts engendrés par les maladies cardio-vasculaires et les maladies psychiatriques.

Associée à la question du coût, la douleur engendre également une problématique sociétale, notamment caractérisée par un nomadisme médical qui reste de règle, avec un recours désordonné à de multiples consultations, à la recherche de soins adaptés.

Luc Daumas , Claudine Benoit, et Frédéric Augier font un point sur la lutte contre la douleur à l'hôpital d'Alès. Photo d'archives DR/RM

Les Comités de lutte contre la douleur (CLUD), que l’on retrouve dans tous les établissements de santé, sont la preuve de la reconnaissance institutionnelle de la nécessité de prendre en charge, de manière coordonnée et pluridisciplinaire, la douleur des patients.

Pour s’inscrire c’est par ici, les personnels du CHU de Nîmes ou les participants extérieurs sur https://redcap.link/czno5s3d. Date limite fixée au vendredi 1er mars 2024, tarif à 130 euros (prestation repas incluse).

Anthony Maurin

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