Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 26.07.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 1081 fois

ALÈS Qualifié pour la finale, un quatrième titre mondial dans le viseur d'Amine Feddal

AMINE FEDDAL

Comme en 2021, c'est à la maison qu'Amine Feddal tentera de décrocher un nouveau titre mondial.

- Corentin Migoule

En fin de semaine dernière, à Varazdin en Croatie, le tireur alésien Amine Feddal a composté son ticket pour la finale des championnats du monde de savate boxe française, laquelle sera organisée par son papa Ben au parc des Expositions de Méjannes-les-Alès, le 30 septembre prochain. Pour la consécration ? 

Il a fait le job ! Simple, efficace ! Quelques mois à peine apèrs un énième titre national, Amine Feddal et la team France avaient rendez-vous la semaine dernière à Varazdin (Croatie) pour les phases qualificatives des championnats du monde. Favori au départ de la compétition en moins de 65 kilos, l'Alésien a tenu son rang. 

Le jeudi, il n'a fait qu'une bouchée d'un Bulgare dur au mal. Le lendemain, il ne se laissait pas griser par l'expérience d'un Iranien pour se hisser en demi-finale le samedi en matinée. Passées ces "formalités", Amine Feddal voyait se dresser face à lui un Croate, champion d'Europe en titre dans la catégorie et vice-champion du monde en 2021. "Je l'attendais plutôt en finale mais il a été battu en poule par le Mauricien", explique après coup le tireur alésien.

AMINE FEDDAL
Comme en 2021, c'est à la maison qu'Amine Feddal tentera de décrocher un nouveau titre mondial. • Corentin Migoule

Après une "guerre" de trois reprises de deux minutes, Feddal a composté son ticket pour la finale. "Combattre un Croate à domicile, c'est quand même pas facile. Il est parti à fond, mais j'ai su imposer mon rythme. J'ai commencé à accélérer au deuxième round et je ne l'ai pas lâché jusqu'à la fin", rejoue-t-il. Au final, le combat s'est soldé par une unanimité des juges en faveur du coin rouge, celui d'Amine Feddal.

Le triple champion du monde de savate boxe française retrouvera donc le Mauricien tant redouté en finale. "Je l'ai déjà affronté en 2017. Je l'avais battu à la majorité des juges. C'est un gaucher explosif. Il accroche beaucoup donc ça ne va pas être un combat propre à distance. Il n'a pas une boxe très académique. Il va me pourrir ma boxe. Il faudra que je sois très concentré et chirurgical pour abréger rapidement le combat", analyse le boxeur longiligne (1m88).

Lequel pourra compter sur l'indéfectible soutien de son public. Car, comme il y a deux ans lorsqu'il a organisé les finales mondiales de la discipline, son papa Ben remet ça le 30 septembre prochain, toujours au parc des Expositions de Méjannes-les-Alès. "Alès Fight Night - La révélation" - c'était le nom de la première édition - cède donc sa place à "Alès Fight Night II - La consécration". 

De consécration il sera évidemment question en cas de succès d'Amine Feddal qui décrocherait alors son quatrième titre mondial. Cerise sur le gâteau, sa compagne Nina Bergandi briguera elle aussi une ceinture mondiale ce soir-là. "Une vraie fierté" pour le licencié du Hyene Fighting Multiboxe qui compare sa situation à celle du "couple Yoka" aux Jeux Olympiques. "Qu'un couple devienne champion du monde la même soirée, ça serait magnifique", complète l'Alésien.

Une dernière danse

Deux autres finales mondiales se disputeront à l'occasion de cet évènement sportif de haut-standing, puisque le Nîmois d'origine Matteo Lucas et le Marseillais François Thiell ont aussi l'opportunité d'inscrire leur nom respectif au palmarès mondial de la savate. Deux ans après un gala qui avait tout d'un match France-Ukraine, la soirée aura un parfum de France-Afrique. "C'est un peu le continent européen qui affrontera le continent africain puisque j'affronterai un Mauricien et Nina une Camerounaise", confirme Amine Feddal. 

Et le dernier nommé d'ajouter : "On veut aider ce continent à se développer en matière de sports de combat. Si on peut, j'aimerais qu'on crée une cagnotte pour faire une récolte de fonds." Le 30 septembre prochain, le parc des Expositions de Méjannes-les-Alès devrait être plein comme un œuf, la première édition organisée en décembre 2021 alors que la pandémie de Covid sévissait ayant déjà réuni plus de 1 500 spectateurs.

Actuellement, l'Alésien s'accorde une semaine de vacances. Aucun combat n'est prévu d'ici l'échéance mondiale, mais une préparation physique "cardio" en août, puis un mois de mise de gants au CREPS de Toulouse en septembre. Juste de quoi être prêt pour ce qui sera sans doute le dernier grand rendez-vous de sa carrière. "C'est ma dernière danse, la consécration", prévient celui qui aura 32 ans en fin d'année.

Corentin Migoule

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