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Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 03.06.2023 - Corentin Migoule - 4 min  - vu 755 fois

FOOTBALL Dernière journée de N2 : tous les scénarios possibles pour l'OAC

Ce samedi soir (18h) à Pibarot, l'OAC reçoit Lyon La Duchère dans le cadre de la 30e et dernière journée de championnat de National 2. Si une victoire maximiserait les chances alésiennes de maintien, celui-ci resterait conditionné à d'autres résultats tant le règlement de la division est sujet à d'improbables subtilités. À quelques heures du dénouement d'une saison épique, décryptons ensemble tous les scénarios possibles. Accrochez-vous bien ! 

Alors qu'il vient de vivre une saison pour le moins éreintante aussi bien physiquement que mentalement, l'OAC aurait pu aborder la 30e et dernière journée du championnat avec la sérénité d'une équipe possédant 40 points, et donc assurée d'évoluer en National 2 lors du prochain exercice. Mais parce qu'il s'est frotté à l'inflexibilité de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), il en possède cinq de moins en attendant un éventuel verdict favorable du tribunal administratif devant lequel s'est présenté l'avocat du club il y a dix jours.

Ainsi, il faudra peut-être sortir la calculette sur les coups de 20h ce samedi soir pour savoir dans quelle division les Alésiens évolueront la saison prochaine. Car tous les scénarios - ou presque - sont encore possibles. Les hommes d'Hakim Malek, qui ont la "chance" de recevoir La Duchère, une équipe en décompression qui vient de rater de peu la montée - mais qui reste redoutable -, doivent évidemment l'emporter à Pibarot s'ils veulent optimiser leurs chances de décrocher leur maintien en National 2.

Le casse tête du règlement

Mais même en cas de victoire, l'OAC actuellement 10e du classement - et donc non-relégable - pourrait être relégué à la 11e place, laquelle sera éventuellement synonyme de descente en National 3, les deux moins bons 11e des quatre poules de N2 étant relégués selon un calcul des points pris contre les cinq équipes classées de la 6e à la 10e place. À titre d'exemple, si nous en restions là, Louhans-Cuiseaux, 11e de la poule C avant le match de ce soir, serait sauvé puisqu'il a pris 9 points contre les cinq équipes classées directement devant lui, comme la réserve de Guingamp, 11e de la poule A, ce qui est mieux que l'Olympique Saint-Quentin, 11e de la poule B (7 points), et Andrézieux, 11e de la poule D (8 points).

Évidemment, tout peut être bouleversé au soir de la 30e et dernière journée à l'issue de laquelle l'OAC héritera de la 11e place s'il gagne et que dans le même temps Aubagne bat Louhans-Cuiseaux et Toulon l'emporte contre Canet, à cause d'un goal-average particulier défavorable par rapport à Toulon. En effet, en National 2, lorsque deux équipes possèdent le même nombre de points, leur classement est prioritairement établi en fonction des confrontations directes. Alès ayant fait match nul (0-0) dans le Var et perdu à domicile (1-3), Toulon serait devant. Ce qui n'est pas le cas avant cette dernière joute puisque deux autres équipes (Louhans-Cuiseaux et Canet) ont également 35 points, ce qui génère de nouveaux calculs positionnant les Oaciens en haut de la pile à la faveur d'un meilleur total de points au cumul des résultats entre ces quatre écuries - un vrai casse tête -. 

D'autres scénarios sont possibles, comme celui d'un match nul ce samedi soir à Pibarot. En pareille situation, les Oaciens pourraient quand même être maintenus si Toulon et Canet ne parviennent pas à se départager et que Louhans-Cuiseaux ne gagne pas à Aubagne. En cas de défaite, Alès pourrait chuter à la 12e ou à la 13e place du classement en fonction des autres résultats, autrement dit être relégué en N3. Mais s'il s'incline et que Toulon et Aubagne battent respectivement Canet et Louhans-Cuiseaux, il se retrouverait 11e, ce qui occasionnerait les fameux comptes d'apothicaire avec les trois autres 11e des groupes A, B et D tels que préalablement mentionnés. 

Une saison, le plein d'émotions !

Quelle que soit l'issue, cette saison épique et suffisamment folle pour qu'une équipe classée 10e puisse perdre une place même en gagnant restera gravée dans les mémoires des supporters cévenols, à qui rien n'a été épargné l'année du centenaire de leur club fétiche. Des matchs délocalisés sur le "maudit" synthétique de Louis-Pautex à Uzès, un changement d'entraîneur à l'automne, des joutes juridico-administratives impliquant la Fédération française de football, le Comité national olympique du sport français et le tribunal administratif de Paris, ça fait beaucoup ! 

Mais, accroché à sa lanterne rouge en décembre 2022, l'OAC est toujours debout six mois plus tard. Et si l'arrivée d'Hakim Malek qui jouit d'un bilan positif de 7 victoires, 9 nuls et 4 défaites n'y est pas étrangère, les ressources mentales de ce groupe de très haute valeur humaine y sont aussi pour beaucoup. Tout comme la rénovation de la pelouse de Pibarot achevée au début de l'hiver qui avait permis aux Cévenols d'engranger des succès en janvier. Depuis, si les Oaciens y ont laissé des points en concédant trop souvent des matchs nuls qui auraient mérité d'être transformés en victoires, ils n'y ont perdu qu'une seule fois. C'était face au presque intouchable leader marignanais.

Ce samedi soir, face à une tribune de Pibarot qui devrait être plus garnie que d'ordinaire, il s'agira pour l'OAC de prendre une revanche contre un adversaire, La Duchère, l'ayant salement giflé (3-0) au mois d'août 2022 en ouverture du championnat. Un revers qui avait eu le mérite d'inviter les Alésiens à se hisser au niveau des exigences de leur nouvelle division. D'ailleurs, si l'on s'en tient au seul contenu produit depuis des mois, ils ne mériteraient pas de la quitter...

Corentin Migoule

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