Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 16.12.2023 - Propos recueillis par Louis Valat - 4 min  - vu 494 fois

L'INTERVIEW SPORT Daysam Ben Nasr (OAC) : "Prendre exemple sur le match de Martigues et finir la saison comme ça."

Daysam Ben Nasr, véritable artisan de cette qualification en 32e de finale de Coupe de France.

- Photo Corentin Migoule

Après un exercice 2022-2023 marqué par une blessure à la cheville l'éloignant plus de six mois des terrains, Daysam Ben Nasr, libéré de ses douleurs, fait désormais parler toute sa classe. Repositionné par son entraîneur suite à l'indisponibilité de Dabo en octobre et novembre, le franco-tunisien multiplie depuis les très bonnes performances et demeure un joueur clé de l'effectif alésien. 

Objectif Gard : Revenons en arrière et donc sur ta blessure à la cheville survenue en février dernier. Après une telle indisponibilité, il y avait une certaine appréhension lors de ton retour à la compétition ? Et qu'en est-il aujourd'hui ?

Daysam Ben Nasr : Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre, tout va bien. Comme tu peux le voir sur les derniers matchs je vais un peu plus au duel etc. Mais au début il y avait de l'appréhension, c'est normal, j'ai été blessé six mois quand même. Si tu es blessé six mois, il en faut autant pour revenir. Le plus dur c'était ça, de retrouver l'intensité dans les courses, le fait d'enchaîner les matchs... C'était ça le plus compliqué. Il fallait juste du temps et je suis content car j'ai bien bossé et au final je me sens bien maintenant. 

En octobre et novembre tu marchais sur l’eau, tu as même inscrit probablement le but du mois dernier avec ce retourné sublime face à Rosador, comment juges-tu tes performances de cette première partie de saison ?

Mes performances je dirais qu'elles vont crescendo. Un mois de septembre un peu timide dans un premier temps, après en octobre et novembre j'ai un peu plus joué, donc j'ai eu plus de matière à montrer deux, trois petites choses. 

Tu avais cette détermination à prouver au coach, Hakim Malek, que tu pouvais répondre présent après ta longue blessure ?

Oui c'était le but de lui prouver que même après six mois j'étais toujours dans la course. Mais le vrai objectif était de retrouver mon niveau, ce que j'étais capable de faire en janvier et février de cette année. 

Peux-tu nous le raconter ce retourné somptueux face à Rosador ? 

(Rires) Franchement, je crois que c'est Tom (Husson, NDLR) qui frappe en premier, dans la surface, le ballon est contré et il revient vers moi. Instinctivement j'ai vu le ballon en l'air et je me suis dit qu'il fallait la tenter. Je pensais qu'il y avait quelqu'un derrière moi, au final je la tente quand même, elle passe. C'est de l'instinct pur !

Lors de la blessure de Dabo, tu as été repositionné en relayeur, ce fut une belle réussite, on t’a vu t’arracher en défense comme en attaque, comme un vrai milieu "box to box". Quel est ton poste véritablement, 6, 8 ou 10 ? 

Il faut savoir que mon vrai poste de base c'est 8, en milieu relayeur "box to box" mais le repositionnement en meneur a été fait par le coach l'année dernière, et c'est à ce moment-là, pour lui et pour moi aussi, que j'ai pu exploité toutes mes qualités, en 10. Mais en réalité mon vrai poste c'est celui-là, c'est milieu relayeur. Je suis capable de défendre, même si je ne le fais pas comme un Peyrard ou comme un Dabo et je suis aussi capable d'attaquer... Je me considère davantage comme un 8, comme un relayeur. Mais oui, j'aime beaucoup jouer en 10, tu as plus de liberté, les tâches défensives tu les fais, mais un peu moins. Non pas que cela me "saoûle" mais si je ne pouvais qu'attaquer, je ne m'en plaindrais pas. (Rires) Mais franchement ça ne me dérange pas non plus, je fais ce que le coach me demande et ce qui est bien pour l'équipe surtout. Si je dois revenir défendre, je le ferai ce n'est pas un soucis, même si ce n'est pas mon point fort. 

Sur un plan collectif, que penses-tu de cette première partie de saison ?

Je trouve qu'elle était en dent de scie, on a fait quelques bonnes prestations et quelques mauvaises aussi. Comme disait le coach en interview la semaine dernière, on a pas été gâté avec les blessures, les suspentions etc., ça peut jouer aussi mais je pense surtout que grâce à ce match en Coupe de France (victoire 1-2 face à Martigues en 8e tour, NDLR) il faut que l'on arrive à prendre conscience que l'on peut être cette équipe. Celle qui met beaucoup d'intensité, capable d'attaquer et de défendre et surtout de gagner. Le but est de prendre exemple sur ce match et finir la saison comme ça. Je pense que c'est de bon augure pour la suite. Mais oui, première partie de saison en dent de scie, comme je disais. Je pense qu'il faut se servir de tout ça, de tous ces mauvais matchs et des bons pour construire la deuxième partie de saison. 

Un petit mot sur l’adversaire en 32e de finale de Coupe de France, le Paris FC (L2) ?

Je trouve que c'est un bon tirage, ça fait toujours plaisir de recevoir une grosse équipe à la maison, j'espère qu'il y aura du monde et nous on va y aller étape par étape.

Justement, étape par étape, ce samedi réception très importante de Chamalières, concurrent direct, ici à Pibarot. À quel match faut-il s’attendre ?

Je pense que ce sera un match plutôt difficile, pas comme à Martigues pour le coup. Je pense qu'il y aura beaucoup de duels, mais ça dépendra de nous, si on y met l'intensité, la volonté et l'état d'esprit que l'on a mis le week-end dernier, je pense que nous pouvons nous faciliter la rencontre plutôt que de se la rendre difficile. Il y a une réelle volonté de gagner, ce serait bien de finir cette première partie, même s'il reste Toulouse à la reprise (le 13 janvier prochain, NDLR), ce serait bien de terminer l'année civile sur une bonne note. Tu peux attaquer plus fort à la reprise et te mettre plutôt bien au niveau du classement, recoller. 

Avec le rythme imposé par la Coupe de France et les matchs à haute intensité chaque week-end, ça ne tire pas trop physiquement ?

Honnêtement, ça va, je pense que nous sommes biens, on a un bon rythme, la plupart des joueurs arrivent à finir les matchs sans crampes. On fait partie des équipes qui terminent leurs matchs, quand tu regardes le match contre Toulon, par exemple, on finit bien nos matchs, avec beaucoup d'intensité. Mais pour ça, on a Arnaud (Grosselin, préparateur physique de l'OAC) qui nous fait bien bosser. (Rires) 

Propos recueillis par Louis Valat

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