FAIT DU JOUR Axel Maraval (NO) : « Nous allons nous maintenir »
Alors que les Crocodiles jouent à Amiens ce soir pour le compte de la trentième journée de Ligue 2, le gardien de but nîmois évoque la lutte pour le maintien, mais aussi ses performances avec une période difficile qui semble terminée. Rencontre avec un portier qui est persuadé que le NO va sauver sa tête en L2.
Objectif Gard : Après une période compliquée, les résultats sont meilleurs pour les Crocodiles. Cela veut-il dire que vous avez trouvé la bonne formule ?
Axel Maraval : Je l’espère en tous cas. L’objectif est de créer une dynamique positive pour nous aider à nous maintenir. Nous savons que nous allons jouer des adversaires directs, mais dans notre situation, peu importe l’équipe que l’on affronte. On va à Amiens pour renouveler les performances faites faces à Quevilly et Annecy.
Avec un but encaissé en trois matchs, les problèmes défensifs nîmois semblent réglés. Comment l’expliquez-vous ?
Je ne sais pas l’expliquer. C’est vrai que depuis trois journées, c’est mieux et il faut continuer car si l’on veut se maintenir, il faut être performant dans ce domaine.
Quel regard portez-vous sur vos performances cette saison ?
J’ai connu un passage difficile où j’ai été moins performant. Je n’étais pas décisif, mais jusque-là j’avais été irréprochable. Parfois ça ne se passe pas comme on voudrait, mais ça ne veut pas dire que l’on n’est pas impliqué. Depuis le discours que m’a tenu le coach et la confiance qu’il m'accorde, on a vu que lors des trois derniers matchs, je fais des performances à mon niveau.
« Dans notre situation, il ne faut pas avoir d’état d’âme »
Comment avez-vous vécu la période où vous étiez moins performant ?
Quand on montre des bonnes choses pendant six mois et, d’un coup on est moins bien, je peux comprendre le mécontentement de certaines personnes.
L’espace de trois matchs, vous avez été remplacé par Lucas Dias. Cela a-t-il été un déclic ?
Non, je n’en n'avais pas besoin pour prendre conscience que mes performances n’étaient pas à la hauteur. Le plus important est d’être honnête avec soi-même et de redoubler d’efforts. Dans notre situation, il ne faut pas avoir d’état d’âme, peu importe qui joue ou qui ne joue pas, c’est Nîmes Olympique qui passe avant tout. Dans cette période, j’ai essayé d’apporter du positif et j’ai redoublé de travail à l’entraînement avec Anthony Babikian, l’entraîneur des gardiens de but.
C’est le vrai Axel Maraval que l’on a vu lors des trois dernières journées ?
C’est celui que vous avez vu toute la première partie de saison. Dès qu’un gardien de but se loupe, on le remarque tout de suite. Les compliments font plaisir, mais cet objectif de maintien m’obnubile. Je ne lâcherai mes émotions positives que lorsque que l’on sera maintenu, parce que nous allons nous maintenir.
Quels sont les éléments qui vous permettent de l’affirmer ?
J’ai de l’expérience et je sais ce que c’est de jouer le maintien. Cette saison me fait penser à une année où mon équipe s’est maintenue à l’avant-dernière journée. Quand je vois l’équipe que nous avons et les connexions lors des matchs, j’y crois dur comme fer.
« La musique et la déconnade, ça peut faire du bien »
La transition entre Nicolas Usaï et Frédéric Bompard s’est-elle bien passée ?
Oui. Avec Nico, j’avais une super relation car on se connaissait déjà et c’est la raison pour laquelle j’ai signé à Nîmes. Avec le coach Bompard, la mayonnaise a bien pris et on a découvert un bon entraîneur.
Le fait que Frédéric Bompard soit un ancien gardien de but établit-il une relation particulière entre vous ?
Il connait très bien le poste et il sait ce que l’on peut vivre dans les bons et les mauvais moments. C’est quelqu’un de très franc et il est focalisé sur ses joueurs, le plan de jeu et il a une énorme confiance en ‘Babik’ pour nous préparer.
En début de saison, Thibaut Vargas nous confiait que vous diffusiez du "IAM" dans les vestiaires. Êtes-vous toujours le DJ du groupe ?
(Rires) C’est lui ou moi. Nous faisons ça tous les deux et ça a l’air de plaire à tout le monde.
« On passe du meilleur joueur de la première partie de la saison à 'Il n’a pas le niveau !' »
Est-il facile de détendre l’atmosphère quand les résultats ne sont pas au rendez-vous ?
On a la chance de bien s’entendre. C’est important, car j’ai connu des groupes où parfois ça se tirait dessus et là ça devient difficile. L’état d’esprit ici est un des arguments qui me persuade que l’on va arriver à se maintenir. La musique et la déconnade, ça peut faire du bien.
Vous êtes entouré de deux jeunes gardiens, Dias et Nazih. Partagez-vous votre expérience avec eux ?
On a une bonne relation et je suis très ouvert au partage car, quand j’étais plus jeune, j’ai bénéficié des conseils de Danijel Subasic, Sergio Romero et Flavio Roma. C’étaient des très grands gardiens de buts. Ils étaient là pour moi et parfois ils étaient un peu durs, mais ça fait partie du jeu.
Vous êtes le papa d’un petit garçon. Malone marche-t-il dans vos pas ?
(Rires) Il a quatre ans et il commence à mettre les gants. Je lui dis : « Tu ne veux pas jouer comme Mbappé plutôt ? » Parce que je préfèrerais qu’il joue dans le champ. Gardien de but, c’est un très beau poste mais c’est très difficile. On passe du meilleur joueur de la première partie de la saison à 'Il n’a pas le niveau'.
« Ici, on a tout pour être heureux et il ne manque que les résultats »
À partir du 1er juillet, le gardien de but ne pourra plus distraire abusivement le tireur de penalty, en retardant par exemple l’exécution du penalty ou en touchant les poteaux, la barre transversale ou les filets. Que cela vous inspire-t-il ?
Bientôt, on ne pourra plus faire grand-chose. Quand il y a un penalty et que le gardien de but tente de déstabiliser le tireur, je trouve ça bien. Ça fait partie du jeu. Le tireur a déjà 90 % de chance de marquer. Si on enlève l’opportunité au gardien de jouer sur l’aspect phychologique, je trouve ça dommageable.
À ce sujet, dernièrement, Mathieu Michel, le portier de Niort (et ancien nîmois) a mis un genou à terre au moment où le tireur s’apprêtait à tirer. Finalement le ballon est passé au-dessus. Qu’en pensez-vous ?
Je pense que ça lui a réussi. Certains diront que ça n’a servi à rien, mais nous les gardiens on sait que ça a peut-être perturbé le tireur.
Comptez-vous faire pareil ?
Non, pas vraiment. La tactique est de rentrer dans la tête du tireur, de ne pas lui donner de solution pour qu’il force son geste.
Après des passages à Sedan et Dunkerque, vous êtes revenu dans votre sud natal. Que cela a-t-il changé ?
Ça m’a fait un bien fou. J’étais aussi heureux là où j’étais, mais d’être ici ça me permet de revoir ma famille qui est à Marseille. Il y a des anniversaires auxquels je ne pouvais pas assister quand j’étais dans le Nord. Se lever le matin et voir ce soleil, c’est de la vitamine gratuite et ça n’a pas de prix. Ici, on a tout pour être heureux et il ne manque que les résultats.
Avez-vous mis le Champagne au frais pour fêter le maintien ?
Non, mais croyez-moi : si on se maintient, il va couler à flots !
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