Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 14.09.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 14247 fois

NÎMES OLYMPIQUE Avis défavorable de la CNAC sur le projet commercial de Rani Assaf : quelles conséquences ?

Nouveau stade des Costières
© Opalia Immobilier

Coup de tonnerre pour l'avenir du Nîmes Olympique version Rani Assaf. La CNAC, en émettant un avis défavorable à son projet commercial, met un sérieux coup de frein au projet de nouveau stade et du nouveau quartier commercial.

La CNAC, instance de recours des commissions départementales d'aménagement commercial (CDAC), sollicitée pour se prononcer sur l'autorisation d’exploitation commerciale du projet de nouveau quartier de Rani Assaf vient de rendre son avis. Il est défavorable. Ainsi, le maire de Nîmes n'aura pas d'autres choix que de refuser le permis de construire en l'état du chef d'entreprise nîmois.

Pourtant, tout avait bien commencé en juillet 2022. En commission départementale, avec l'appui de la ville de Nîmes, le projet du dirigeant du Nîmes Olympique était passé comme une lettre à la poste sur le volet commercial. Mais un recours demandé par Nîmes Coupole alias Socri-Reim, propriétaire du centre commercial du coeur de ville et l'association Coeur de Nîmes, a tout remis en cause. "Jamais nous n'avons entrepris une démarche à l’encontre du projet de M. Assaf. Simplement il n'était pas possible d'imaginer une nouvelle zone commerciale en périphérie concurrente du centre-ville déjà en souffrance", explique Guillaume Barnier, l'un des avocats de la Socri.

Stade Nemausus
L'espace Bodega qui devait faire tout le tour du stade • Photo Valode et Pistre

Ainsi, à l'automne dernier, lors du recours, la CNAC avait émis un premier avis défavorable avec clause de revoyure. Pour faire simple, Rani Assaf et ses associés devaient produire une modification de leur projet en tenant compte des remarques formulées par l'instance. "Cela n'a pas été le cas, il n'y a pas eu de modification sur le fond. Nous attendions des engagements forts en termes d'adaptation des commerces, mais aucune enseigne n'a été présentée, ni de baux. Par ailleurs, le projet revu devait prendre en compte des modifications aussi d'un point de vue environnemental", complètent Guillaume Barnier et Romain Geoffret, les deux avocats en charge des intérêts des propriétaires de la Coupole.

Julien Plantier, le premier adjoint en première ligne

Selon nos informations, ni Rani Assaf, ni la ville de Nîmes n'ont fait le déplacement sur Paris aujourd'hui. Mieux, Julien Plantier, le premier adjoint qui avait pris des engagements avec les groupes de supporteurs, semble avoir tenu parole. Comme expliqué dimanche dernier dans nos colonnes, il a réussi à convaincre le maire et le directeur général des services, Christophe Madalle, qu'il était venu le moment de prendre les distances définitivement avec le patron du Nîmes Olympique.

Difficile de savoir encore à cette heure quelle sera la réaction de Rani Assaf ? Une chose est certaine, cette mauvaise nouvelle implique de facto un refus de permis de construire par la ville de Nîmes. "C'est un coup de canif porté au projet du nouveau stade. Mais la bataille n'est pas totalement perdue. Rani Assaf a plus d'un tour dans son sac. S'il ne peut pas mettre d'activités commerciales, il se tournera vers le médical et déposera un nouveau permis de construire", pense savoir une source proche du propriétaire du Nîmes Olympique. Dans le monde médical gardois, l'atout principal de Rani Assaf s'appelle Vincent Bastide. Sponsor du maillot de l'équipe première, il a aussi préréservé des m2 dans le futur quartier. 

Cette nouvelle étape dans l'histoire du Nîmes Olympique entrainera-t-elle le départ du patron ? L'avenir proche le dira...

Abdel Samari

Nîmes Olympique

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