Publié il y a 1 an - Mise à jour le 30.03.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 795 fois

SPORT AUTO Cap 2025 pour Wolf Racing qui empile les succès

Wolf Racing France

Wolf Racing France rime de plus en plus avec performance.

- Rodolphe21 / Wolf Racing France

Basée depuis fin 2020 dans la zone Sainte-Barbe à Saint-Martin-de-Valgalgues, l’écurie Wolf Racing France enchaîne les succès et se trouve en pleine expansion. Au point d'entreprendre bientôt un déménagement à La Grand'Combe afin d'investir la quasi-intégralité du parc régional d'activités économiques (PRAE) Humphry-Davy.

Baptiste Champelovier peine à le croire. Un peu plus de deux ans après son installation dans la zone de Sainte-Barbe à Saint-Martin-de-Valgalgues, le team Wolf Racing France s'est déjà fait un nom dans ce "milieu de niche" qu'est le sport automobile. "Avant, quand je prenais mon téléphone pour dire "Bonjour c’est Wolf Racing France", on me demandait qui j’étais. Aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas. On a une belle image de marque qui gagne", savoure le fils et bras droit du fondateur de l'écurie, Lionel Champelovier.

Le week-end dernier sur le circuit Paul Ricard du Castellet, malgré de nombreux ennuis mécaniques bien gérés par les mécanos, Wolf Racing France a pris l’Ultimate Cup Series par le bon bout grâce à ses pilotes Nicco Ferrarin et Emmanuel Romani qui, en relais, ont décroché la première place de la catégorie au terme d’une course nocturne de quatre heures. 

Lionel Champelovier
Lionel Champelovier délivre ses derniers conseils avant le départ de la course. • Rodolphe21 / Wolf Racing France

De quoi plonger de la meilleure des manières dans le virage "endurance" que l'écurie saint-martinoise entend prendre à court terme. "Cette année, on fait tout pour participer aux 24h du Mans en mode virtuel. On a donc investi dans un simulateur", indique Baptiste Champelovier, qui sait que l'évènement est scruté de près par Max Verstappen, jeune star de la F1. "C'est une première étape en vue de participer physiquement aux 24h du Mans en Hypercar", rajoute l'homme à tout faire de l'entreprise.

En pleine expansion, Wolf Racing France poursuit sa chasse aux talents à travers des détections de pilotes organisées sur la piste vitesse du Pôle mécanique. "Les sessions de détection sont charnières dans notre saison. C’est l’un des évènements les plus attendus de l’année par les jeunes pilotes qui ont envie de se lancer", jure Baptiste Champelovier, qui ne manque pas de rappeler que Doriane Pin, jeune pilote de 19 ans qui fait "une superbe carrière en championnats du monde d’endurance de la FIA en WEC", était venue se mesurer aux virages du circuit du Pôle à bord de la Thunder.

Wolf Racing France
Wolf Racing France rime de plus en plus avec performance. • Rodolphe21 / Wolf Racing France

D'ailleurs, "la plupart de nos pilotes actuels sont issus de ces sélections, dont Nicco Ferrarin, actuellement premier de la Coupe de France des circuits", complète Baptiste Champelovier. Et d'enchaîner, un brin philosophe : "Notre vocation aujourd’hui, c’est de développer des pilotes, créer des carrières et les gérer. On est un petit peu une fabrique à rêves." Portée par un discours enchanteur et des performances en adéquation avec l'ambition affichée, deux ans après son arrivée en Cévennes, Wolf Racing France crée une véritable émulation à l'échelle locale.

De plus en plus d’entreprises croient au projet et font apposer leur logo sur une voiture de Wolf qui devient ainsi ambassadrice du territoire sur les circuits. Tout roule pour l'écurie gardoise qui attribue sa réussite à son "ambition" et à un investissement massif de plusieurs millions d’euros depuis fin 2020, faisant ainsi grimper son parc auto à 18 voitures. Seul hic, Wolf Racing France se trouve bientôt à l'étroit dans ses locaux saint-martinois de 3 000 m² quasi-entièrement consacrés aux ateliers de montage.

wolf racing
Les locaux de Saint-Martin-de-Valgalgues seront bientôt trop petits. • Corentin Migoule

Par conséquent, la piste naissante d’un déménagement à La Grand’Combe au cœur du parc régional d'activités économiques (PRAE) Humphry-Davy qui avait été révélée dans nos colonnes (relire ici), a depuis pris corps. Les principaux financeurs partenaires que sont l’État, la Région et l’Agglo croient beaucoup en ce "projet d’exception pour le territoire" et ont décidé de confier à Wolf Racing France près des trois-quarts de la surface totale du PRAE, soit 30 000 m².

"On veut y ériger une structure digne des plus grands complexes de Formule 1", prévient Baptiste Champelovier. Le jeune homme évoque un projet d’école de pilotage, la construction d’une usine de fabrication et d’assemblage de voitures, ainsi qu’une salle d’exposition, entre autres. Surtout, une immense piste de kart indoor, laquelle serait alors "la plus gande d’Europe", y verra le jour.

Bientôt un kart électrique made in Gard ?

Le déménagement à La Grand'Combe est aussi l'occasion pour Wolf d'accélérer en ce qui a trait aux désormais inévitables considérations écologiques. C'est pourquoi le bâtiment principal sera équipé de panneaux photovoltaïques rendant la structure pratiquement autosuffisante sur le plan énergétique. "On travaille déjà sur les moteurs à hydrogène et sur l’électrique. Les phases d’expérimentation vont arriver prochainement", promet Baptiste Champelovier, qui évoque des accords en cours de signature avec l’entreprise nîmoise Océan Concept pour développer un karting électrique 100% gardois.

Le déménagement grand'combien générera un vaste plan de recrutement, puisque l'effectif grimpera de 12 à 160 employés. Le dépôt du permis de construire sera bientôt réalisé. "Cap 2025" dans le meilleur des cas pour Wolf Racing France qui, à l'image du Pôle mécanique ayant "redynamisé la région il y a une vingtaine d’années", espère "insuffler un nouveau souffle" avec ce projet ambitieux.

Corentin Migoule

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