Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 26.04.2023 - Propos recueillis par Abdel Samari - 3 min  - vu 948 fois

L'INTERVIEW David Tebib, nouveau président de la LNH : "Un Nîmois à la tête d'une ligue nationale sportive, ce n'est pas tous les jours"

David Tebib

David Tebib, nouveau président de la LNH

- Photo Corentin Corger

Le Nîmois David Tebib, président de l'USAM Nîmes-Gard, a été élu lundi à la tête de la Ligue nationale de Handball (LNH). Une fonction qu'il occupait par intérim depuis plusieurs semaines. Désormais officiellement président, il va mettre en route un programme de travail pour moderniser encore davantage la discipline.

Objectif Gard : Pourquoi avez-vous fait acte de candidature pour le poste de président de la LNH ?

David Tebib : Beaucoup de personnes avaient envie de continuer à travailler collectivement. Le plus important dans ma décision : l’adhésion du plus grand nombre, la famille du handball au sens large. Comme on avait commencé le travail avec Bruno Martini et les équipes de la Ligue, il ne pouvait en être autrement. Et puis, franchement, travailler avec un zodiac équipé d’un gros moteur, comment refuser ? Reste pour moi à boucler la boucle d'ici début 2025.

Quels sont vos objectifs sur ce mandat assez court (David Tebib assurera la présidence jusqu'au terme de la mandature actuelle, programmée à la fin de l'année 2024) ?

J'ai trois objectifs en tête. D'abord, moderniser, transformer, rénover nos compétitions de Division 1 et Division 2. Des groupes de travail ont démarré depuis plusieurs semaines. On peut raisonnablement imaginer un changement de formule, une exposition différente, un habillage différent des compétitions. Rien n’est arrêté. Une chose est certaine, la mise en place doit se faire lors de la saison 2024-2025. Le deuxième objectif, évidemment, c'est de faire en sorte de sécuriser l’économie du hand national et trouver de nouvelles ressources pour la Ligue et pour les clubs. Nous allons donc travailler avec nos partenaires historiques en ce sens. Je pense à Bein sport notre diffuseur télévisé qui terminera son contrat en 2026. Tout comme Liqui Moly France. Enfin, je souhaite, pour notre objectif final, réussir à offrir à nos championnats une exposition supérieure. Il faut réussir à mettre mieux en avant les compétitions. Et cela passe par un meilleur accompagnement des clubs dans leur développement au quotidien. Nantes, Montpellier, Paris font déjà très bien cela. Les autres ont besoin de la Ligue et d'un soutien sans faille. 

Peut-on imaginer une révolution ? Un championnat de première division plus resserré ?

L’ensemble des clubs souhaite rester sur le format de 16 équipes. La situation convient quasiment à l’unanimité. Ceci étant, on peut réfléchir avec la fédération, par exemple, à un nouveau format pour la Coupe de France, avec une session plus courte. Et donc aller chercher des matches supplémentaires non pas pour ceux qui jouent la Ligue des champions, mais pour les autres. Il faut inventer de nouveaux formats. Qui prendrait en compte l’attribution de 4e et 5e place autour de play-offs, pourquoi pas. Mais ce ne sera pas pour tout de suite.

Vous avez plusieurs casquettes. Comment rendre tout cela compatible avec un emploi du temps humain ?

Depuis hier, j’ai démissionné de l'Union des clubs qui était très chronophage. Alain Poncet, le président de Chambéry, est le nouveau président. Après huit ans, ce n'est pas sans un pincement au cœur que j'ai quitté mon poste. Vous savez, tout cela, ce ne sont que des aventures humaines, avec des personnalités de qualité. Des personnes remarquables.

Quand l'annonce est tombée lundi et que votre poste de président a été validé, vous avez pensé à quoi ?

Je disais à un ami : "qui l’eut cru ?" Il m’a répondu : "tout est toujours possible". Moi, si je peux inspirer des jeunes, que tout cela résonne dans leur parcours, c'est le plus important. Je n’ai pas de fierté ni d’ego. Moi, je veux que les jeunes s’accrochent à leur rêve, tout simplement. Après, je mesure le parcours, les étapes. Et je suis heureux avant tout pour mon territoire, pour les acteurs de Nîmes et du Gard. Un Nîmois à la tête d'une ligue nationale sportive, ce n'est pas tous les jours. Et si cela peut renvoyer une image positive de notre territoire, ça me va !

Propos recueillis par Abdel Samari

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