Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 22.08.2011 - abdel-samari - 2 min  - vu 55 fois

APRÈS LE SUICIDE D'UN RETENU CE SAMEDI 13 AOÛT 2011, LA CIMADE QUITTE PROVISOIREMENT LE CENTRE DE RÉTENTION DE NÎMES

Au niveau national, la Cimade, organisation qui se consacre à l'accompagnement des étrangers migrants, en voie d'expulsion, demandeurs d'asile ou réfugiés, vient de prendre une décision inédite.

Elle demande à ses salariés de quitter immédiatement le centre de rétention de Nîmes et ce durant trois jours, pour protester vigoureusement après le suicide d'un retenu ce samedi 13 août 2011.

Evènement tragique que nous avons eu l'occasion d'évoquer ce week-end sur www.objectifgard.com

www.objectifgard.com vous propose de découvrir le communiqué de presse de la Cimade :

"Ce samedi 13 août 2011, Marius B., privé de liberté depuis 13 jours au centre de rétention de Nîmes, s'est donné la mort.

Marius B. avait 45 ans, était marié et père de 2 enfants.

D'origine Rom et de nationalité roumaine, il avait vendu tous ses biens pour venir travailler en France sur des chantiers. Il disait ne pas comprendre pourquoi il était ainsi retenu alors que citoyen européen il était seulement venu en France pour travailler.

La Cimade alerte depuis de trop nombreuses années sur les conséquences des agissements de l'Etat en matière d'immigration : arrestations arbitraires, personnes expulsées alors qu'en situation régulière, violation de décisions judiciaires...

Elle témoigne de la violence et de l'inhumanité des procédures administratives : banalisation de la privation de liberté, familles séparées, malades renvoyés dans un pays où ils n'auront pas d'accès à un traitement indispensable...

Le drame qui a eu lieu ce samedi est la conséquence directe de la violence que constituent  les politiques françaises de l'enfermement des étrangers.  Il est la conséquence d'un système qui ne considère plus les hommes en humains.

La Cimade rappelle que les droits fondamentaux nous concernent tous, étrangers comme français, et qu'en acceptant cette banalisation de la privation de liberté nous acceptons que  les droits de tous soient bafoués."

Abdel Samari

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