Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 25.04.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 131 fois

CGT 30 : LE REJET MASSIF D'UNE POLITIQUE "ANTISOCIALE ET AUTORITAIRE" MENÉE PAR NICOLAS SARKOZY

Les membres de la CGT se sont regroupés devant la Préfecture du Gard afin d'y remettre les pétitions nationales "ni coupable, ni responsable". Photo DR/ S.Ma

"La CGT ne se résout pas au vote pour le Front national de millions d'électeurs [...] Nicolas Sarkozy et sa majorité y auront largement contribué [...] en flattant les thèses de ce parti tout au long du quinquennat. C'est une voie dangereuse, c'est celle qui divise, qui oppose, qui stigmatise... ce qui menace la cohésion du pays et la recherche de réponses favorables au progrès social."  Ce mercredi 25 avril, les membres de la CGT avec en tête son secrétaire départemental et secrétaire confédéral, Simon Gévaudan, se sont installés devant la Préfecture du Gard pour revenir une fois encore sur leurs revendications au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle 2012 et à la veille du second tour. Une sorte de piqûre de rappel aux deux candidats en course pour l’Élysée.

De ces deux candidats, c'est bien entendu Nicolas Sarkozy -- qui s'est lancé dans "la provocation" en accusant la CGT de faire de "la petite politique" -- qui hante les esprits des CGTistes. Le mandat du président sortant est d'ailleurs peu flatteur de la part des membres de la CGT qui rejettent massivement sa politique "antisociale" et "autoritaire."

"Le 6 mai à nouveau, les salariés seront à nouveau appelés aux urnes. Pour la CGT, au vu du bilan et des projets du président de la République, sa réélection ouvrirait à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux inspirés des exigences patronales. Battre Nicolas Sarkozy en élisant un nouveau président de la République est nécessaire. Nous voulons un changement politique afin de créer un contexte plus favorable aux revendications et au progrès social et de réaffirmer la légitimité syndicale" a glissé Simon Gévaudan. Une légitimité qui sera clamée haut et fort le 1er mai prochain, à l'occasion d'une mobilisation nationale.

Le 1er mai dans le Gard

Dans le Gard, ce sont pas moins de huit rendez-vous que donne la CGT à la population. Du côté de Nîmes, à 10 heures sur la place des Carmes, d'Alès, 10 heures devant la sous-préfecture, du Vigan, 11 heures sur la place de la Mairie, de Bagnols-sur-Cèze, à 10 heures devant la Poste, de Beaucaire, à 10h30 sur la place Jean-Jaurès, du Martinet, à 10h30 sur la place Henri-Barbusse, mais aussi du côté de Vauvert, à 11 heures devant l'Union locale CGT et d'Uzès à 11 heures devant l'usine Haribo puis à 11h30 sur l'Esplanade. "Ces deux derniers rassemblements mettront un coup de projecteur et se feront les portes-voix des salariés et camarades en lutte. Respectivement, des Salins du Midi et d'Haribo qui se battent pour préserver et développer leurs savoirs et savoirs-faire et bien sûr l'emploi [...] Aux Salins du Midi, c'est le site qui est en vente, à qui ? Pour faire quoi ? À Haribo, c'est un de ces fameux accords "compétitivité" qui sert de menace en direction des salariés : remise en cause du temps de travail avec un passage de 35hà 39h payé 37, réorganisation des postes de travail..."

"Un nouveau déni du représentant de l’État"

À l'issue de cette prise de parole, les membres de la CGT 30 devaient remettre au préfet du Gard les pétitions nationales "ni coupable, ni responsable." Un rendez-vous qui aurait été fixé la semaine dernière. "Mais ce matin, coup de théâtre, un agent du Service d'Information Générale nous a contacté pour annuler notre rendez-vous, invoquant le devoir de réserve de rigueur dans l'entre deux tours. Un devoir de réserve qui sens le mépris [...] C'est donc un nouveau déni du représentant de l’État et du président sortant envers les salariés" accuse le secrétaire départemental CGT.

Stéphanie Marin

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