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Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 22.05.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 89 fois

ÉDUCATION : Le retour de la semaine de cinq jours ? "Pas de précipitation !"

Le retour de la semaine de 5 jours à l'école devra attendre un peu, le temps d'une concertation entre le ministère de l'Education National, les représentants des parents d'élèves et les organisations syndicales. Photo/Stocklib © Anna Yakimova

Depuis quelques jours, Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale tout juste en poste, fait couler beaucoup d'encre dans les journaux. La cause : l'annonce d'un retour à la semaine de cinq jours dans les écoles primaires d'ici 2013, soit un jour et demi de plus qu'actuellement. Une annonce justifiée ? Un faux pas ? Les cœurs balancent. Pour le SNUipp-FSU du Gard, "le chantier doit-être ouvert, mais il doit y avoir des débats."

Voilà qui a visiblement calmé les ardeurs du gouvernement Ayrault qui a d'ailleurs confirmé la mise en place d'une concertation entre les différents acteurs concernés par le sujet dont les organisations syndicales ainsi que les représentants des parents d'élèves etc. Un effet d'annonce qui est tombée à l'eau même si dans le fond, la question du retour à la semaine de cinq jours dans le primaire doit être posée. "Le ministre s'est précipité, quelques jours après la constitution du gouvernement, il y a un besoin de faire des annonces parcequ'ils (les ministres) sentent qu'ils sont attendus au tournant" commente Alain Perrod, membre du bureau SNUipp du Gard et secrétaire adjoint du FSU 30, avant d'ajouter : "Mais il y a une nécessité d'aborder ce sujet qui pose beaucoup interrogations. Pourquoi revenir à cet aménagement horaires ? Comment faire ? Que fait-on des enfants qui auront du coup des journées plus allégées ?" Et c'est bien là où le bât blesse. Depuis très longtemps, le SNUipp du Gard rangée derrière l'avis de l'organisation au national, interpelle les politiques sur un problème de calendrier scolaire bien trop rempli : journée trop longue et trop chargée. Alors oui, ce retour en arrière devrait faire travailler les élèves le mercredi ou le samedi "aux collectivités locales de décider" mais aussi et surtout alléger les jours d'école. "Si les enfants sortent plus tôt, c'est autant de temps lors duquel il faut occuper l'enfant, l'inciter à participer à des activités périscolaires. Mais l'offre d'activités n'est pas la même à la ville et à la campagne. Il faudra donc combler cette inégalité et aider financièrement les communes dans lesquelles les associations se font rares comme à Bessèges s'il faut citer un exemple gardois."

Travailler plus, pour rien de plus ?

Et du côté des maîtres d'école, on en pense quoi ? Selon Alain Perrod, dans le Gard comme dans toute la France, les avis divergeraient. "Il est certain qu'il y a un intérêt pour l'enfant s'il voit ses journées allégées. Mais il va falloir former les enseignants pour qu'ils réorganisent leurs cours." Mais, ce ne semble pas être un soucis, en tous cas pas face à deux autres arguments qui eux pèsent leur poids : les habitudes de vie et la crainte de travailler plus pour gagner rien de plus. "Les enseignants se sont désormais habitués à avoir leur week-end complet, c'est un confort dont certains n'ont pas envie de se passer. Et puis, ils craignent que la charge de travail s'alourdisse sans avoir de compensation financière. Dans le passé, on (Nicolas Sarkozy) leur a fait des promesses qui n'ont pas été tenues, aujourd'hui ils veulent de la reconnaissance à la fois financière et professionnelle."

Le changement c'est maintenant... enfin prenons le temps de discuter tout de même...

Stéphanie Marin

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