Dans une déclaration à nos confrères de l'AFP, Jean-Pierre Sueur (Loiret) et Simon Sutour (Gard), présidents PS des commissions des Lois et des Affaires européennes du Sénat ont exprimé leur "ferme opposition au cumul des mandats" comme l'avait annoncé François Hollande dans ses 60 propositions. Des propos en réponse à ceux de François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, qui se place contre le non-cumul au nom de la spécificité de la Haute assemblée qui représente les collectivités.

"Un engagement a été pris, il doit être respecté, ou alors il ne fallait pas le prendre, c’est une question de crédibilité. Nous sommes l’exception en Europe, pourquoi faut-il qu’en France ce soient les mêmes qui exercent les mêmes responsabilités" précise le sénateur du Loiret avant d'ajouter : "nous les socialistes, nous avons aujourd’hui tous les pouvoirs, donc toutes les responsabilités, nous devons moderniser la vie politique de ce pays et nous ne pouvons caler sur le premier symbole de cette modernisation qu’est le non-cumul."

À Simon Sutour, sénateur du Gard de reprendre : "il est faux de dire qu’une réélection d’un sénateur sans mandat local est plus difficile. J’en suis l’exemple vivant, exerçant le seul mandat de sénateur et ayant été réélu en 2008 avec le score le plus élevé face à deux maires des villes les plus importantes du département, Nîmes et Alès, également présidents d’agglomération [...] C’est un atout de pouvoir consacrer tout son temps à sa fonction et les grands élus le savent" insiste-t-il concédant toutefois que pour les petites communes, les maires pourraient avoir la fonction de parlementaire.

S.Ma