Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 22.01.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 372 fois

GARONS Un couple et trois enfants découverts morts : "La thèse du drame familial privilégiée"

Le procureur de la République de Nîmes, Marie-Laure Beccuau, le Colonel Poty et le Lieutenant-Colonel Brisset sont revenus sur l'affaire de Garons ce mardi 22 janvier lors d'une conférence de presse. Photo DR/S.MaPhoto DR/S.Ma

Impasse des Grives à Garons. Les débris de la maison dévastée par les flammes sont encore fumants. Une seule pièce a été préservée grâce à l'intervention immédiate des sapeurs-pompiers, une chambre au rez-de-chaussée. C'est là que les soldats du feu, alertés par un voisin, ont découvert hier soir (lundi 21 janvier) cinq corps d'une même famille : Les parents, un homme âgé de 50 ans d'origine martiniquaise, une femme, une Gardoise de 41 ans et leurs trois enfants, Maxence, 13 ans, Mélissa, 11 ans et Morgan, 4 ans. Les constatations techniques effectuées par les enquêtes de la section de recherches de Nîmes, attestent la thèse d'une mort antérieure à l'incendie pour chacun des membres de la famille.

"Les examens médico-légaux pratiqués sur place par le médecin légiste ont révélé que quatre des cinq corps, les parents et les deux plus grands enfants, portent des plaies par arme blanche. Le plus jeune des enfants a, lui, des marques de strangulation au niveau du cou" a précisé Marie-Laure Beccuau, le procureur de la République de Nîmes, lors d'une conférence de presse donnée ce mardi 22 janvier au Palais de Justice à Nîmes. L'autopsie des cinq corps sera pratiquée dès demain pour déterminer les causes de la mort de cette famille "sans histoire, inconnue des forces de l'ordre et bien insérée dans la commune depuis son arrivée il y a dix ans" confirment le Commandant du groupement de gendarmerie du Gard, le Colonel Poty et le commandant de la section de recherches de Nîmes, le Lieutenant-Colonel Brisset.

Car pour l'heure, le scenario reste flou. "La thèse du drame familial semble émerger de manière privilégiée mais aucune piste n'est à proscrire dans cette affaire. À cet instant, aucun élément ne permet de définir une chronologie précise" a lancé avec prudence le procureur de la République avant de poursuivre lâchant un peu de leste mais restant toutefois bien loin des affirmations : "Des traces retrouvées sur le corps du père de famille laissent penser qu'il serait mort en dernier car elles pourraient provenir de gestes d'automutilation." Mais, encore une fois, il faudra attendre les résultats de l'autopsie pour en avoir la confirmation. L'hypothèse d'une tierce personne ayant pu s'introduire dans la maison n'est pas exclue : "Nous devons tout envisager."

Quant à l'arme ou aux armes du crime, "nous avons trouvé plusieurs objets pouvant correspondre à celui ou ceux utilisés pour tuer les membres de cette famille." Au Colonel Poty de reprendre : "L'examen de la chambre dans laquelle ont été retrouvés les corps et la détermination des causes de l'incendie ne pourront se faire qu'une fois que les débris de la maison seront refroidis"

Une relation de couple difficile

En attendant que la scène de crime puisse être passée au peigne fin, les enquêteurs de la section de recherches de Nîmes concentrent leurs investigations sur la récolte de témoignages auprès des proches des victimes et de leur voisinage. "Plusieurs témoignages évoquent des relations sinon conflictuelles mais du moins difficiles entre le couple" rapporte la magistrate sans pour autant donner suite à la rumeur qui court sur une relation extra-conjugale.

Le procureur de la République de Nîmes donnera une nouvelle conférence de presse ce mercredi 23 janvier.

À suivre...

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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