AMITIÉ FRANCO-ALLEMANDE Nos députés gardois en virée à Berlin pour réenchanter l'Europe !
Mardi, la majorité du Parlement français s'est envolé direction Berlin pour fêter le 50ème anniversaire du traité de l'Elysée. Dans le voyage, 3 députés gardois, qui veulent raviver la flamme entre ces deux nations, de plus en plus tentées par l'euroscepticisme…
Embarquement immédiat pour… Le Bundestag. A vos souhaits ! Le Parlement allemand où ont été célébrés mardi, les 50 ans du traité de l'Elysée. Des noces d'or, dont les premiers voeux furent scellés en 1963 par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer. L'objectif de nos deux "pères fondateurs de l'Europe" : établir une coopération étroite entre leurs pays, en matière de défense, d'éducation et relations internationales.
"Nous avons été reçus par nos collègues allemands. Le président Hollande et la chancelière Merkel ont échangé des voeux… C'était très émouvant", explique Françoise Dumas, députée de la première circonscription du Gard, qui, avec ses collègues europhiles, Fabrice Verdier et Simon Sutour, étaient du voyage diplomatique.
Repas, conférences et discours… Jamais une institution n'avait accueilli une réunion de cette ampleur ! "Nous avons échangé nos visions de la France et de l'Allemagne", rajoute la députée, très marquée durant sa jeunesse par "la réunification allemande", "les guerres" et "la Shoah". "Ma conscience politique s'est construite sur ces images".
Et si les clichés d'une Allemagne "rigoureuse" et d'une France "laxiste" vont bon train, Françoise Dumas les balaie d'un revers de main : "vous savez en Allemagne, il y a aussi de la pauvreté, les salaires sont bas…". Et d'ajouter : "nous avons été très bien reçus. C'est fou, comme les Allemands connaissent bien notre langue ! Ils connaissent même la Marseillaise…".
Réanchanter le rêve européen
Le couple franco-allemand, le véritable moteur de l'Europe. Mais aujourd'hui, l'enchantement européen semble s'être évanoui dans l'angoisse des crises : selon un sondage IPSOS pour le Figaro, près de deux tiers des Français (64%) voteraient aujourd'hui contre le traité de Maastricht. L'un des traités, fondateur de l'Union Européenne. Selon un sondage publié en septembre dernier par la Fondation allemande Bertelsmann, 49 % des Allemands, déclarent eux, qu'ils iraient "mieux personnellement", si l'Union européenne n'existait pas ! Ambiance…
Une perte de confiance en l'Europe qui gagne du terrain… " C'est un sentiment de repli sur soi, dans cette ambiance anxiogène de crise économique", avance Françoise Dumas. Une crise économique mais aussi politique, où les institutions européennes sont souvent décriées pour leur "déficit démocratique".
La jeunesse comme raviveur de flamme !
"De tout temps, c'est toujours l'ouverture au monde qui a éclairé et qui a fait avancer l'humanité", plaide la députée, dans le contexte actuel où de nombreux pays se regroupent pour constituter de grands ensembles économiques. D'ailleurs, "l'Europe est la première puissance économique du monde".
Avec ce paradigme, cette vision, cap sur la jeunesse. "François Hollande veut développer des échanges entre étudiants, mais pas uniquement ceux qui s'inscrivent dans le cadre du programme Erasmus. Ceux qui sont dans des formations professionnalisantes", annonce Françoise Dumas.
"Le long processus", qu'est la construction européenne "est à continuer", explique la députée. Avant de conclure : "n'oublions pas que cette Europe, a réussi à préserver la paix… Mais que rien n'est acquis. Les jeunes et moins jeunes ne doivent pas l'oublier".
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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