ALÈS Le deuxième Symposium international de la sculpture s’achève dans une ode à la Méditerranée

Tous les artistes sculpteurs et le personnel qui a rendu l'opération possible a posé à la fin de ce symposium.
- Romain FioreVingt jours de création, dix sculptures monumentales, une dizaine d’artistes venus de toute la Méditerranée… Le deuxième Symposium international de la sculpture d’Alès s’est achevé ce mercredi 2 juillet dans l’enceinte du Fort Vauban. Une édition marquée par la richesse des échanges culturels, la mise à l’honneur du Maroc, et la volonté affirmée de faire de l’art un pont entre les peuples.
Après vingt jours de création intense, le Fort Vauban d’Alès a accueilli ce mercredi 2 juillet 2025 la cérémonie de clôture de la 2ᵉ édition du Symposium international de la sculpture. Une dizaine d’artistes, venus du Maroc, d’Égypte et de Tunisie, ont présenté aux côtés de leurs élèves les dix sculptures monumentales réalisées pendant leur résidence cévenole. Une édition placée sous le signe du partage, de la transmission et du dialogue entre les cultures.
Un mois de création au cœur d’Alès
Accueillis dans la cité cévenole, les artistes ont transformé en quelques semaines de simples blocs de pierre en véritables œuvres d’art. Encadrés par l’artiste et directeur artistique du symposium Ali Salem, les sculpteurs ont travaillé aux côtés de jeunes talents issus notamment de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan. Ensemble, ils ont expérimenté, sculpté, et échangé, malgré les contraintes de temps ou la rudesse des matériaux.
« Ce symposium, c’est plus qu’un événement artistique. C’est une aventure humaine », a résumé Ali Salem, saluant l’engagement des artistes et l’enthousiasme des élèves. De l’œuvre rythmée par les formes de l’origami à la sculpture inspirée de la calligraphie arabe, chaque pièce exposée témoigne d’une vision singulière de l’art, mais aussi d’une volonté commune de dialogue.
Le Maroc à l’honneur
Cette édition 2025 avait pour pays invité le Maroc. Une présence symbolique forte, incarnée par la venue de Soumia Bouhamidi, consule générale du Royaume du Maroc à Montpellier. Dans un discours empreint d’émotion, elle a rappelé l’importance de la culture comme vecteur de paix et de diplomatie parallèle : « L’art est un langage universel qui nous rassemble au-delà des frontières et des différences. Ce symposium illustre parfaitement l’amitié franco-marocaine. »
Christophe Rivenq, maire d’Alès et président d’Alès Agglomération, a salué cette initiative qui « fait contrepoids à la violence du monde » et renforce les liens entre les peuples méditerranéens : « La culture est dans notre nature, et ici, à Alès, nous souhaitons qu’elle reste vivante, accessible et partagée. »
Une ambition pérenne
Comme lors de la première édition en 2024, certaines œuvres seront exposées dans le futur musée à ciel ouvert de la ville, notamment dans les nouveaux quartiers d’Alès, où art, mixité sociale et nature se rencontrent. « Ces sculptures vont désormais vivre ici, au quotidien, avec les habitants. C’est le plus beau des hommages à leur travail », a souligné le maire.
La remise des certificats de participation a clôturé cette matinée d’émotion et de reconnaissance, dans une ambiance fraternelle. Rendez-vous est déjà donné pour une troisième édition en 2026, preuve que ce symposium est en passe de devenir un rendez-vous culturel majeur du territoire.