Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 05.03.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 212 fois

SALLES-DU-GARDON L'entreprise Shelbox placée en liquidation judiciaire

Les salariés de Shelbox bloquent le site depuis hier soir. Photo DR/S.Ma

C'est acté. Ce mardi matin, le tribunal de commerce de Nîmes a placé la société Shelbox (fabrication de mobil-homes) installée aux Salles-du-Gardon en liquidation judiciaire. Une fin malheureuse pour les 59 salariés du site qui se battaient pour la sauvegarde de leur emploi depuis plusieurs mois maintenant. En vain.

Sur la route qui mène à la Lozère, à quelques kilomètres avant d'arriver sur la commune des Salles-du-Gardon, les automobilistes ont pu voir ce mardi matin, une fumée noire s'échapper de la plaine de l'Habitarelle. Une fumée noire comme la colère des salariés de Shelbox (58 en CDI, 1 en CDD), la couleur noire, comme l'avenir que se dessine déjà dans leur tête ces ouvriers, moyenne d'age 45 ans, qui se sont battus corps et âme pour sauver le site placé en redressement judiciaire depuis le mois d'octobre 2012 (lire notre article ici). Et les quelques gouttes de pluie qui s'abattent sur le Gard ce jour, ne suffiront pas pour éteindre les flammes de la colère. "Nous sommes très déçus, lance Sébastien Ozor, délégué syndical CGT-Shelbox alors qu'il regarde brûler un mobil-home dans la cour de l'entreprise. Mais nous restons sur nos positions. Un repreneur (le chef d'entreprise Franco-Allemand, M.Dubarry) est toujours très intéressé pour reprendre Shelbox. Mais il n'a pas eu le temps de faire sa demande. Le tribunal de commerce aurait dû lui laisser du temps et aller jusqu'au bout de la période d'observation qui devait durer jusqu'en avril." Il en a décidé autrement.

"C'est fini !" reprennent en cœur les salariés avec dans la voix le goût amer de la fatalité. Dans une quinzaine de jours au plus tard ils seront officiellement des anciens ouvriers de Shelbox. "Le chômage à 50 ans, c'est dur !" Mais la fatalité peut être mise à mal si le candidat à la reprise de l'entreprise persiste et signe. "Il peut encore racheter, précise Sébastien Ozor, mais l'enthousiasme n'est plus là, "car maintenant, il n'est plus obligé de conserver les 59 postes. Et la marque Shelbox n'existera plus, il devra trouver un autre nom."

Avant de faire leurs derniers adieux à Shelbox (la marque), les salariés ont décidé d'occuper le terrain, le temps qu'il faudra, "le temps que l'on trouve une solution." La gendarmerie et les sapeurs-pompiers ont fait le déplacement pour veiller à ce que cette opération de blocus ne dégénère pas.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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