Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 22.05.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 355 fois

CGT ALÈS Amnistie sociale : "Le gouvernement a choisi son camp, celui du patronat"

Ce mercredi matin à la Bourse du travail à Alès, la CGT, le SNES-FSU, Solidaires et la CNT ont une nouvelle fois pesté contre le gouvernement. Photo DR/S.Ma

Une nouvelle fois, ce mercredi 22 mai, l'Union locale de la CGT Alès a réuni ses camarades de lutte syndicale, SNES-FSU, Solidaires et la CNT dans ses bureaux à la Bourse du Travail, pour crier sa colère sur le thème de la proposition de loi portant sur l'amnistie sociale. 

Jeudi dernier, soit le 16 mai 2013, après quatre heures de débat, la proposition de loi du Front de Gauche sur l'amnistie sociale a été renvoyée en commission à l'Assemblée nationale par 95 voix contre 17. "En commission, autant dire que cette proposition de loi a été enterrée, je la vois mal revenir sur la table des débats" a lancé le représentant de Solidaires Alès. Si le texte est "enterré", la mobilisation des syndicalistes est, elle, toujours d'actualité. Sébastien Migliore, syndicaliste et élu PCF-FG est l'une des figures cévenoles emblématiques du mouvement de protestation pour que cette loi soit votée. L'homme aux condamnations multiples datant des manifestations contre la réforme des retraites en 2010, attendait beaucoup de ce texte, en tout cas, jusqu'à ce qu'il soit amendé par le gouvernement : "Une trentaine de personnes en France étaient concernées par la loi d'amnistie sociale après sa réécriture. Le gouvernement ne veut plus de mouvements de masse, il veut de petites manifestations gentillettes. On en vient même à se demander maintenant si regarder un CRS dans les yeux ne fera pas office d'outrage" exagère Sébastien Migliore. À Bernard Vire, secrétaire général de la CGT du bassin d’Alès de reprendre : "Le gouvernement a choisi son camp, celui du patronat, nous sommes dans la continuité de la politique de Sarkozy. Il n'a pas voulu faire voter cette loi pour faire pression sur les salariés et les syndicalistes qui se préparent à des mouvements forts dès la rentrée" précise-t-il en faisant référence à l'Accord national interprofessionnel (ANI). Mais nous continuerons à nous battre pour les droits des salariés et contre la criminalisation de l'action syndicale, nous ne sommes pas des casseurs, les casseurs ce sont ceux qui licencient à tout va !"

D'ailleurs, la lutte contre la criminalisation de l'action syndicale sera le thème principal de la Fête des Syndicats CGT Alès et Région organisée à Cendras ce samedi 25 mai. Après le traditionnel concours de pétanque, un grand débat aura lieu à 17h30, en présence de personnalités politiques mais aussi de syndicalistes condamnés qui pourront ainsi témoigner de leur triste expérience : Laurence Sauvage, conseillère régionale Nord-Pas-de-Calais et secrétaire nationale en charge des Luttes au Parti de Gauche, Jean-Michel Mespoulède, chargé de l aPrécarité énergétique à la Fédération des Mines et de l'Energie de la CGT, président de l'association Droit à l'énergie, Stop aux coupures, Philippe Galano, ex-dirigeant de la Fédération nationale des transports CGT, secteur autoroutier licencié et poursuivi par la Justice, Jean-Christophe Jolbert, syndicaliste CGT Haribo, licencié par Haribo et réintégré, Mohamed Yacoubi, syndicaliste CGT facteur à Saint-Jean-deVédas, licencié par La Poste, Olivier Bireaud, syndicaliste licencié par la Fédération CGT Commerce et services et les syndicalistes Alésiens poursuivis par les tribunaux, Sébastien Migliore, Cédric Valéro, Alain Rivron et Bernard Coste. Renseignements au 04 66 30 04 57.

S.Ma

Stéphanie Marin

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