Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 21.10.2013 - elodie-boschet - 2 min  - vu 566 fois

LABEL La marque "châtaigne des Cévennes" en attendant l'AOP

Laure-Hélène Pons, animatrice de l'association Châtaignes et marrons des Cévennes et du Haut-Languedoc. Photo DR/EB

Depuis 2004, l'association saint-privadienne Châtaignes et marrons des Cévennes et du Haut-Languedoc s'est engagée dans une démarche de reconnaissance en Appellation d'origine protégée (AOP) de la châtaigne. En attendant d'obtenir le label, la dénomination "châtaigne des Cévennes" a été déposée à l'Institut national de la propriété industrielle en 2007.

Valoriser la production castanéicole des Cévennes par un signe de qualité adapté, l'AOP, telle est la volonté forte des producteurs et des acteurs de la filière qui s'inscrivent dans cette démarche collective. Les objectifs sont nombreux. Au-delà de valoriser l'histoire de la châtaigne en Cévennes, il s'agit de développer sa production sur le territoire, de se démarquer par rapport aux autres pays européens, de répondre à la demande des consommateurs, d'améliorer la qualité sanitaire de ces fruits et de travailler sur la filière toute entière afin de la renforcer, de mieux l'organiser et d'avoir une meilleure maîtrise de la production. L'association Châtaignes et marrons des Cévennes et du Haut-Languedoc a été créé pour permettre la mise en place de cette AOP. Le dossier, déposé auprès de l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao), est en cours d'instruction. "Le processus est très long", indique Laure-Hélène Pons, animatrice de l'association. En effet, la demande doit faire l'objet de plusieurs phases de validation et notamment "d'une nomination de différentes commissions qui se déplacent sur notre territoire pour valider certains points du cahier des charges. Il s'agit pour l'Inao d'examiner la qualité, les propriétés gustatives et l'ancienneté du produit et du savoir-faire, d'identifier la zone géographique de production mais aussi d'analyser les débouchés commerciaux" explique Laure-Hélène Pons. La centaine de producteurs engagée dans la démarche doit être contrôlée annuellement par un organisme certificateur sur la qualité de leurs châtaignes dont le cahier des charges fixé impose "de ne pas avoir plus de 10% de fruits non-conformes". Sur le Languedoc-Roussillon, 216 communes sont concernées par le projet, soit 1600 hectares de châtaigneraie exploitée et 30 variétés traditionnelles différentes. En attendant d'obtenir le label AOP tant désiré, la marque "châtaigne des Cévennes" a été déposée "afin d'avoir la réservation du nom et d'assoir la légitimité du produit" précise Laure-Hélène Pons. À l'heure actuelle, "l'Inao effectue la validation de la délimitation géographique du territoire. Nous attendons ensuite son aval pour mettre en place le plan de contrôle chez les producteurs". Affaire à suivre...

Elodie BOSCHETelodie.boschet@objectifgard.com

Elodie Boschet

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