Le syndicat gardois entame une série de tractages auprès des salariés des trois fonctions publiques : territoriale, hospitalière et d'état. Parmi les objectifs, le dégel du point d'indice et la revalorisation des salaires. 

Un point presse symbolique. Ce matin, une poignée de fonctionnaires estampillés CGT se sont rejoints devant la préfecture du Gard, avenue Feuchères. Une feuille à la main, Bruno Rivier, cuisinier au sein du CHU d'Alès et membre de l’union départemental CGT du Gard, assure que les "fonctionnaires ne sont pas des privilégiés". Selon l'Insee, la France comptait au 31 décembre 2011 5,5 millions de fonctionnaires, soit 20% des emplois. Et si ces derniers n'ont pas toujours bonne presse auprès de leurs concitoyens, les Gardois assurent : "nous ne sommes pas des nantis".

Et de pointer les "bas salaires" de la fonction publique : "la catégorie C et les catégories A et B qui sont embauchés 13% au-dessus du SMIC". En outre : "depuis 1984 nous avons perdu 23% de notre pouvoir d'achat. Notre point d'indice servant de base de calcul a notre rémunération est gelé depuis 2010. Et depuis cette date nous cotisons 3% de plus pour un régime additionnel obligatoire de nos retraites".

Une perte de pouvoir d'achat pour les syndicalistes, qui somment le président Hollande d'user de la recette libérale de Keynes : "augmenter les salaires permettra d'augmenter la consommation" et par conséquent la croissance que le gouvernement aspirent tant à retrouver.

Toute la semaine, une série de tractages s'organise dans les différents secteurs de la fonction publique. Le nombre de fonctionnaires, les règles de leur rémunération "sont des choix politiques" rappellent Bruno Rivier qui conclut : "tout le monde veut le meilleur service possible que ce soit dans l'éducation, les services hospitaliers où la mairie… C'est légitime. Mais quand on diminue les moyens, on dessert les territoires".