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Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 15.12.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 139 fois

CONSEIL GENERAL. Budget : Le groupe communiste assure mettre "les mains dans le cambouis"

D.R/C.M

Révoltés mais pas suffisamment pour ne pas voter le prochain budget, le groupe PCF du conseil général continue de s'opposer à la politique d'austérité du gouvernement qui "assèche" les caisses de la collectivité.

Pas facile d'être conseiller général par les temps qui courent… Entre la diminution des dotations de l'état et l'augmentation des prestations sociales, crise oblige, le conseil général gardois a de plus en plus de mal à boucler ses fins de mois. Pour rappel, la collectivité départementale a pour mission de financer la solidarité (RSA, APA, AAH), mais aussi les collèges, routes et autres activités, issues des choix politiques de son président comme l'aide au développement économique. Etablir le budget 2014 ne sera pas une partie de plaisir : le président socialiste Damien Alary, se disant "inquiet" a reporté le débat d'orientation budgétaire ainsi que le vote du prochain budget.

Jeudi, au quatrième étage du département, dans le bureau de Patrick Malavieille vice-président PCF du conseil général et maire de La Grand-Combe, les mines du groupe n'étaient pas réjouies : "C'est vrai que la situation financière est tendue. Mais ce n'est pas la faute de son président qui est un bon gestionnaire (…) La traduction des annonces de l'état, c'est à dire la mise en place de ressources pérennes et suffisantes pour les départements, demeure incertaine". Et de condamner "la politique d'austérité" menée par le gouvernement. Puisque même si "les droits de mutation augmentaient, cela ne suffirait pas pour équilibrer le budget".

Selon les communistes, une bonne dizaine de millions manque dans les caisses… "Je tiens aussi à signaler que les deux élus de l'opposition, Laurent Burgoa et Thierry Procida, ne sont pas les mieux placés pour donner des conseils. Depuis 2014, l'Etat n'a eu de cesse de transférer des compétences aux collectivités, ce qui n'a pas été compensé financièrement", précise Jean-Michel Suau, conseiller général du canton Alès-Ouest, vice-président délégué au développement social .

Musique. "Nous devons en finir avec ses orientations ! Il faut en finir avec la spirale de l'austérité", appelle Patrick Malavieille. Alors, pour "changer les choses", le groupe rouge vif a décidé d'envoyer au gouvernement et à son président, un courrier par le biais de l'Association nationale des élus communistes et républicains de France. Ne pas voter le prochain budget ne semble pas à l'ordre du jour : "Si on ne vote pas le budget, on part ", fait savoir Jean-Michel Suau. "Nous préférons jouer notre petite musique et mettre les mains dans le cambouis pour faire avancer les choses", expliquent à l'unisson Jacky Valy, conseiller général du canton de Alès nord-est et Christian Bastid, conseiller général du canton de Nîmes III.

La fougue guesdisque des héritiers de la SFIO se serait-elle dispersée au fil du temps ? Les communistes du Gard optent pour la manière douce, en réclamant une "réforme fiscale au plus vite" :  "le financement du RSA doit se faire par la solidarité nationale et non l'imposition locale et  l'Etat doit reprendre en charge la gestion du SDIS". Marchera ou marchera pas, à Paris, les communistes du Palais Bourbon semblent plus frondeurs : fin novembre, à l'instar de leurs collègues députés, les sénateurs PCF se sont abstenus de voter sur la partie recette du projet de loi de finances pour 2013. Il y a de quoi en perdre son latin…

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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