Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 09.02.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 154 fois

ALÈS Auto-écoles : opération escargot contre la loi Macron

Une centaine de voitures étaient immobilisées devant la sous-préfecture ce matin. EL/OG

Ce matin, une centaine de véhicules auto-écoles venues de tout le département étaient immobilisés dans le centre ville, dans le cadre du mouvement national contre la loi Macron. Une délégation a également rencontré le sous-préfet.

Le projet de loi Macron, actuellement en discussion au Parlement, souhaite supprimer le seuil minimal obligatoire de vingt heures de cours de conduite, instaure une évaluation à distance, et ouvre la possibilité de recourir à d'autres intervenants que les inspecteurs pour les examens, notamment des agents de La Poste.

Du côté des auto-écoles, la réforme ne passe pas. Elles craignent une augmentation des accidents de la route et une mise en danger des petites structures. "Cette loi va fausser le jeu de la concurrence. Certaines auto-écoles vont proposer 10h de conduite sans évaluation et le jeune ira parce que c'est moins cher. Mais sera-t-il assez bien formé? Par ailleurs, les frais d'examen vont diminuer de moitié. C'est bien pour l'élève mais le manque à gagner est énorme pour nous. Si la loi passe, je serai obligé de me séparer de mon auto-entrepreneur", craint Mickaël Ruiz, jeune moniteur alésien qui appelle le ministre de l'économie à venir passer une journée avec lui. "Je veux lui montrer les charges que l'on doit payer. Carburant, TVA, loyer... j'ai une petite société et elle est menacée".

Des auto-écoles de tout le Gard présentes ce matin à Alès. EL/OG

Une réunion est prévue ce mardi entre les syndicats et le rapporteur du projet de loi Macron, le député PS Gilles Savary. La suite à donner au mouvement sera décidée à l'issue de cette concertation. En attendant, certaines auto-écoles appellent à afficher leur engagement contre le projet via des pancartes dans leurs locaux. "La sécurité routière n'est pas à vendre", a scandé Marianne Moulin, monitrice, devant la sous-préfecture.

Eloïse Levesque

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