GARD Les élus appellent au soutien financier de l'Etat pour lutter contre les moustiques

Suite à une paupérisation insecticide qui dure, les présidents des sept collectivités de tutelle de l’EID Méditerranée ont envoyé une lettre à Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé, afin de solliciter un financement de la part de l'Etat.
D'une dizaine d'insecticides entre 1965 et 2010, il n'en reste aujourd'hui plus que deux. Alors que l'état de confort est toujours de "zéro moustique", les sept présidents font appel à la contribution de l'Etat et de l'Europe pour un engagement financier.
Une paupérisation insecticide extrême
Au fil des années, les opérateurs de démoustication ont vu les insecticides, jusqu'alors homologués, disparaître et ce, sans aucun substitut. Les larvicides et les adulticides ont ainsi disparu, laissant place à quelques insecticides jugés peu efficaces selon les situations, par l'EID-Méditerranée. Leur disparition a amené à des nuisances résiduelles, provoquant une gêne durant quinze jours, voire trois semaines.
Financement estimé à 1M d'€ par produit
Les sept présidents ont donc fait une demande auprès du ministère, afin que l'Etat finance les études préalables de 32 insecticides, identifiés par un groupe de travail national coordonné par l'ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire), à partir d'un panel de 338 substances. Des études estimaient un coût d'1 M d'€ par produit, qui sont cependant nécessaires pour que les dossiers d'homologation soient montés.
Le "moustique tigre" présent dans 18 départements
Depuis sa première identification en France métropolitaine, le "moustique tigre" s'est étendu dans plus de 18 départements, et principalement en PACA et Languedoc-Roussillon. L'EID-Med appelle donc à un financement des actions de communication pour la lutte préventive du public, afin de l'inciter à supprimer "ses" eaux stagnantes, dans lesquelles les "moustiques tigres" se reproduisent. Mais également un financement des traitements de lutte contre les moustiques vecteurs de maladies, comme la dengue ou le chikungunya, jusqu'ici financé par les départements.
A travers cette lettre, les sept présidents souhaitent convenir d'un rendez-vous avec la ministre Marisol Touraine, afin d'établir la relation entre l'Etat et les collectivités territoriales développant des dispositifs opérationnels de contrôle et de lutte antivectoriel.