Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 29.05.2015 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 412 fois

GARD Quel avenir pour le TER à 1 euro ?

Le train TER à un euro Nîmes-Grau du Roi. DR

Testé sur cinq lignes régionales depuis 2 ans, le train à 1 euro s'est généralisé depuis le 5 janvier, favorisant une hausse considérable de la fréquentation. Un service public coûteux, au moment où le rapport Duron pointe du doigt les trains Intercités.

Dans le Gard, trois TER à un euro sont en services (Nîmes-Montpellier, Nîmes-Tarascon-, Nîmes-Alès) depuis le 5 janvier dernier, la liaison Nîmes-Grau du Roi à un euro étant expérimentée depuis 2011. Avec son taux de fréquentation sans appel, + 170 % d'usagers sur les 12 premiers mois soit 220 000 voyageurs, la liaison Nîmes-Grau du Roi est même la plus utilisée de toute la région, devant Perpignan-Villefranche et ses 173 000 voyageurs. Un succès qui fait naitre une forme d'inégalité selon Anne-Marie Skora, présidente de l'association des usagers de la SNCF du Gard : " Quand les billets à un euro sont tous écoulés - 1 300 par jour - les autres usagers payent plein pot sur un même trajet. Si on avait trouvé un point d'équilibre et des tarifs plus acceptables pour tout le monde, la majorité pourrai bénéficier de tarifs avantageux. Une réflexion serait intéressante, on peut chercher l'équilibre et ne pas gaspiller l'argent public."

source www.laregion.fr • tessier_jp

Investissement lourd mais nécessaire. Un service extrêmement coûteux assuré par la région Languedoc-Roussillon pour un montant global de 109.1 millions d'euros reversés à la SNCF et qui correspond à l'ensemble de la gestion des TER. La généralisation des billets à un euro au 5 janvier 2015 et les abonnements à partir de septembre 2015 ont été chiffrés à 3,5 millions d'euros. Un investissement nécessaire pour le maire du Grau Du Roi Robert Crauste, pour qui l'apport touristique et les retombées économiques priment : " J'espère que ce train sera maintenu et qu'une politique tarifaire attractive sera mis en place à l'échelle de la grande région. Le fait budgétaire est majeur, évidemment que si on démontre que ce n'est pas tenable, c'est à discuter. Mais j'ai la conviction qu'il faut continuer dans ce sens." Après un démarrage difficile lors de sa mise en oeuvre, notamment pour des questions de sécurité, un dispositif de sécurité plus élaboré entre services de police et Sûreté férroviaire (SUGE) a fait ses preuves autour de la gare et dans le TER Nîmes-Grau du Roi. La mairie a notamment mis en place des médiateurs sur le trajet pour un coût de 5 000 euros par an, affin de s'assurer de la confiance des voyageurs.

Suite à la publication du rapport Duron visant les trains Intercités, Damien Alary a pris position et dénoncé " la vente à la découpe du service national des transports qui signifie la fin des grandes liaisons ferroviaires nationales, avant d'ajouter, la région encourage l’État à proposer aux citoyens une politique de services publics de transports digne de leurs attentes". Seul ligne concerné par ce rapport dans le Gard, la transversale Nice-Bordeaux (Marseille - Nîmes - Montpellier - Sète - Béziers - Toulouse), dont l'offre sera même renforcé.

Si certain trajets Intercités ne survivraient pas dans d'autres régions, en Languedoc-Roussillon, la politique du TER à un euro est "confirmée puisqu'elle vise justement à rendre attractif le train, y compris les trains peu fréquentés." selon Abigail Caballero, directrice de la Communication.

Baptiste Manzinali

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