Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 30.03.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 171 fois

FAIT DU JOUR Festival Itinérances Alès : "On a gagné le droit de rejouer !"

Les bénévoles sur scène pour la clôture du festival ce lundi soir. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Pour la 34e année consécutive, le festival Itinérances vient de tirer sa révérence au terme de 10 jours de projections cinématographiques intenses. Avec un léger record de 48 500 entrées contre 48 000 l'an dernier, le bilan affiche une stabilité sans faille.

Une fois encore, l'association Festival Cinéma d'Alès peut se targuer d'avoir réussi son pari. 300 projections dont 75 décentralisés, 100 invités, au total, 48 500 entrées ont été enregistrées, soit 500 de plus que l'an dernier, qui était déjà un record. Parmi eux, des spectateurs sont venus de toute la région et bien au-delà. Une satisfaction pour Antoine Leclerc, directeur, qui se veut toujours prudent. "Nous n'avons pas une politique de coût, mais de consolidation dans un contexte économique incertain. On a donc gagné de droit de rejouer, et on espère une fidélité des collectivités pour l'année prochaine".

Côté réussites, l'organisation a refusé des spectateurs sur plusieurs films, notamment ceux du cinéaste polonais Jerzy Skolimowski. Le documentaire "Metal y melancholia" de Heddy Honnigmann a été reprogrammé in extremis. "La réalisatrice n'a pas pu voir le succès de ses projections, pour des raisons de santé, nous le regrettons", précise Antoine Leclerc.

Programmée sans certitudes, Blanca Li a créé la surprise avec sa comédie musicale urbaine "Elektro Mathematrix". "On ne savait pas comment ce serait apprécié. Mais le public était au rendez-vous, et uniquement les jeunes générations". Enfin, plus de 300 personnes ont fait le déplacement pour voir le nouveau long-métrage du couple finlandais Lehmuskallio et Lapsui. Une réussite étonnante. "On a évoqué l'idée d'une rétrospective prochainement", dévoile Antoine Leclerc.

Les spectateurs dans le hall du Cratère dAlès. Photo : Stéphanie Rebois/DR

Seul point noir, l'inauguration au Cinéplanet qui s'est avérée "logistiquement compliquée". De nombreux spectateurs mécontents ont dénoncé l'organisation de la projection divisée en plusieurs salles. La direction se veut positive : "Le public a apprécié le saut qualitatif des salles par rapport aux Arcades. Notre objectif était surtout de marquer l'ouverture du multiplexe".

Les retombées dans le centre ville

Itinérances ne se déroule pas que dans les salles obscures. A l'extérieur, grâce à une dizaine de partenariats avec des restaurants, hôtels et chambres d'hôtes, il fait vivre une partie du centre de la capitale cévenole souvent endormie. "Avec les Fous Chantants et Alès Trêm, ce festival est le 3e événement marquant pour nous. Nous avons eu 90 % de remplissage toute la semaine. La plupart sont des organisateurs ou invités, mais nous avons aussi des clients. Le reste de l'année, la demande est faible", souligne l'Ibis, situé derrière le Cratère. "Nous venons de nous installer et nous avons conclu un accord pour une formule repas-ciné très avantageuse à 10€. Nous avons servi des tablées de 10 à 15. On a travaillé grâce à eux pendant plusieurs jours. Ca m'a surtout fait de la publicité, je n'ai pas gagné d'argent", se satisfait néanmoins Mélanie, gérante du Smooze.

Du côté des autres restaurants, on se plaint que les retombées restent cantonnées à certains partenaires. Quelques uns observent une stagnation de la fréquentation, tandis que d'autres - plus éloignés du centre de gravité du Cratère - enregistrent une légère baisse, au profit des plus proches. "Si on élargit trop notre panel de partenaires, tout sera dilué, et il n'avantagera plus personne. Mais nous sommes ouverts à toute proposition!", insiste Antoine Leclerc.

Eloïse Levesque

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