ARAMON Après la fermeture de la centrale EDF, "il faut aller très vite"
Une table ronde s’est tenue en préfecture en fin de semaine dernière pour aborder l’après-fermeture de la centrale thermique EDF d’Aramon, en présence du préfet Didier Lauga, du délégué EDF Languedoc-Roussillon Jean-Guy Majourel, du maire d’Aramon Michel Pronesti et d’élus locaux.
Maintenant que la centrale n’est officiellement plus en exploitation, la question du devenir du site cristallise toutes les attentions.
Un programme « Energies du Gard »
Ainsi, EDF compte « co-construire avec les parties prenantes du territoire un programme ‘Energies du Gard’ » dont les premières actions engagées ont été présentées. Il s’agit d’une part d’une étude d’implantation des entreprises, d’une invitation aux PME aramonaises à s’engager dans une démarche permettant d’accéder au marché de la centrale de Tricastin ou encore former et développer l’emploi principalement dans le domaine de la maintenance industrielle.
Par ailleurs, l’électricien compte favoriser le développement de projets de valorisation des déchets et les projets d’énergies renouvelables, tout en précisant qu’il « souhaite faire de la déconstruction un levier pour développer dans ce programme un projet ‘cleantech’ en s’appuyant sur la structuration et le développement de filières industrielles. »
Combustibles solides de récupération et biogaz plus que photovoltaïque
« Il y a eu une écoute attentive du préfet et du directeur d’EDF », estime le maire d’Aramon Michel Pronesti. Un maire qui le martèle : « il faut aller très vite et apporter les compensations nécessaires pour être dans la même configuration qu’avant la fermeture, pas dans dix ans. »
Pour l’édile, il ne faut donc pas traîner pour « mettre en œuvre des projets industriels, c’est le CSR (combustibles solides de récupération, ndlr) et biogaz combinés, les deux projets doivent être menés de pair sur l’espace foncier. » D’un autre côté, le maire ne veut pas d’un projet photovoltaïque, peu créateur d’emplois durables : « je ne l’ai pas validé, la surface sera plus utile pour accompagner un projet industriel. » Malgré tout, le maire souhaite que la zone « reste dans le thème de l’énergie. »
Un thème bien illustré par la cheminée géante de la centrale, que le maire souhaite conserver comme un emblème. « EDF est réticent, ils nous expliquent qu’elle nécessite un entretien annuel de plus de 100 000 euros, or je n’ai jamais vu quelqu’un l’entretenir en 40 ans ! »
En attendant, le temps presse, et la question de savoir quand les premiers projets sortiront de terre est prégnante. EDF devra y répondre en octobre, pour la prochaine table ronde, que le maire souhaite cette fois organiser à domicile.
Thierry ALLARD
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