Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 28.05.2016 - anthony-maurin - 3 min  - vu 239 fois

GARD Les "marcheurs", relais de Macron, font remonter les problèmes

Au pied de l'ellipse des arènes, le mouvement perpétuel d'"En Marche" fait écho aux sonnettes qui permettent d'ouvrir les portes... (Photo Anthony Maurin).

Le lancement gardois du mouvement d'Emmanuel Macron "En marche", a eu lieu à Nîmes. Au programme, une séance de porte-à-porte en centre-ville après un direct national de la star politico-médiatique.

Ils ne sont pas très nombreux, sympathisants du mouvement récemment créé autour d'Emmanuel Macron, ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, a avoir fait le déplacement pour cette première "grande marche". Hier dans l'Hérault, l'homme politique goûtait à l'accueil de la rue et en gardait une certaine amertume.

On connaissait les pénitents gris, ce samedi matin, les partisans vêtus de t-shirts gris et floqués du symbolique "En Marche", devaient entamer une longue traversée de 2 rues nîmoises afin de récolter, à l'aide d'un questionnaire, les aspirations et les craintes du Français lambda. Pour Kamel Belkacemi, coordinateur du mouvement et élu d'opposition à Cendras sous la bannière PS, "il y a une centaine de sympathisants dans le Gard. Nous avons des feuilles de route pour les séances de porte-à-porte, nous posons des questions aux gens et nous analysons les réponses données qui sont collectée en temps réel grâce aux avancées numériques".

Prêt à écouter la bonne parole de leur leader, le mouvement gardois, très masculin, attend le lancement de sa "grande marche" (Photo Anthony Maurin).

De la technologie, de la proximité, il n'en faut pas moins pour assurer qu'Emmanuel Macron n'est pas un politique comme les autres. "Internet est la 4ème révolution industrielle! Nous ne sommes pas partisans, avec Macron, il n'y a ni gauche ni droite. Les progressistes s'opposent aux conservateurs. Il n'est pas issu du sérail! De plus, il est cultivé et compétent" ajoute le coordinateur avant le direct national diffusé sur les réseaux sociaux. Pas de sérail pour l'homme politique qui travaille depuis l'âge de 16 ans comme il l'a rappelé aux Lunellois, mais énarque revendiqué, homme d'Etat et de finance avoué.

1200 connexions pour le direct à travers la France entière d'Emmanuel Macron (Photo Anthony Maurin).

Sans t-shirt et avec 1200 suiveurs qui le regardaient en direct à travers la France entière, Macron s'élance. Un discours de quelques instants pour galvaniser ou rassurer les troupes, seul face à la caméra. "Allez vers celles et ceux qui ne viendront pas pour mieux les comprendre. L'objectif est de redonner la foi à ceux qui ne l'ont plus". Des propos quasi prophétiques qui vont déboucher à la fin de l'été à une prise en compte des doléances des Français rencontrés. La synthèse des témoignages recueillis apporterait des réponses et des certitudes au mouvement "En Marche", peut-être pour une course qui s'achèvera au printemps 2017.

Premier contact détendu et calme. L'interrogé répondra, l'interrogateur fera remonter les doléances analysées (Photo Anthony Maurin).

Mais dans la rue, la marche n'est pas si aisée. Ingrate par moment. "Allez marcher! La gauche mérite des droites, la droite mérite ds gauches, Macron mérite les 2!" lancent par la fenêtre du 3ème étage un Nîmois interrogé. D'autres personnes, d'autres réponses. Moins virulentes, une écoute et un peu de dialogue. Quand un passant se laisse happer par la machine, il se confesse. Il avoue connaître Macron, mais pas son "parti". Christian Roux, élu Bagnolais, met les mains dans le cambouis et pose les 15 questions, smartphone en main, sous les yeux interlopes du questionné. Tout et légal mais juste nouveau.

Les technologies à la rescousse de la politique de terrain? Pas encore. Le travail ne peut correctement se faire en ayant les yeux rivés sur le minuscule clavier en tentant malgré tout de discuter des problèmes de la France. Le passant est patient et laisse filer le temps au bénéfice d'une parole entendue. Il évoquera le meilleur et le pire de l'année passée, ses inquiétudes, ses espérances et bien entendu son profil. Première journée peu commune et pas franchement facile pour les 7 apôtres gardois, première appréhension d'une longue marche pour laquelle l'endurance plus que la vélocité sera peut-être la clé d'un quelconque succès.

Anthony Maurin

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