Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 29.05.2016 - abdel-samari - 2 min  - vu 122 fois

AU PALAIS Il tire sur la voisine à cause des aboiements du chien

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

C’est un simple conflit de voisinage qui a totalement dérapé. Et encore la situation aurait pu être bien plus grave. Un habitant de Beaucaire a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 2 ans de prison dont 18 mois avec sursis. Mais surtout il est interdit de séjour à Beaucaire où il a son domicile.

Un retraité de 67 ans a vu rouge à Beaucaire, le 13 avril 2014, à cause du chien des voisins. Un canidé qui aurait un peu trop aboyé lorsque ses propriétaires sont partis au cinéma. Le voisin irascible n’a pas hésité à téléphoner au couple d’à côté pour avoir une explication. « Après le message, le lendemain, j’ai essayé à plusieurs reprises d’avoir une discussion, pour savoir si le chien aboyait lorsque nous partions et s’il y avait un problème particulier », explique un trentenaire à la carrure de rugbyman qui ne s’attendait pas à être accueilli sous les feux d’un calibre. Le portail est ouvert par le voisin mécontent du chien. Et là un coup de feu éclate. L’homme parvient à s’éclipser et déboule chez lui en disant à sa femme : « appelle la police, il a tiré, il veut tuer le chien, il veut nous tuer ». Son épouse, apeurée, se rend dans une chambre « pour sauver le chien de ma fille ». Elle allume la lumière de la pièce et elle entend une autre détonation résonner dans la villa. « Je suis partie en arrière, j’étais par terre, ma fille disait maman est morte, déclare-t-elle submergée par l’émotion à l’évocation de cette soirée tragique. J’avais des plombs sur le cuir chevelu, sur le visage », poursuit la jeune femme soutenue en permanence par son époux.

Le voisin qui se plaignait du chien, réfute lui toutes les accusations. Ce n’est pas lui qui a blessé la mère de famille. Il ne s’est pas posté sur le mur de 1,80m pour viser la femme du voisin et mettre les plombs sur les cloisons de la chambre. « J’étais en peignoir, je n’ai pas pu escalader le mur », se défend le prévenu.

« Mais monsieur vous avez entendu ce que dis cette dame. Et comment pouvez expliquer qu’elle ait été blessée », interroge la juge.

« Moi, j’ai tiré en l’air, je n’ai tiré sur personne, ni sur le chien, ni sur la dame, et encore moins sur les enfants », complète le retraité.

« Mais elle a été blessée, il y a des constatations dans la chambre où l’on retrouve des traces de tirs », poursuit la magistrate qui essaie de faire revenir le prévenu au bon sens ?

« Je n’ai tiré sur personne, le chien il n’est pour rien, je n’ai jamais tiré sur le chien, j’ai tiré en l’air », insiste sans convaincre l’homme à la chevelure blanche qui était inconnu de la justice avant ce différent et qui ne semble pas comprendre pourquoi il se retrouve devant une juridiction répressive.

Au moment du délibéré, alors qu’il écope de 6 mois de prison ferme et qu’il lui est interdit de se rendre à Beaucaire, l’endroit où il dispose de sa maison, il semblait perdu et sonné dans la salle d’audience.

Boris De la Cruz

Abdel Samari

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